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Réforme des retraites : "C'est important, parfois, de résister à la pression de l'opinion publique", selon Aurore Bergé

La députée des Yvelines reconnaît que "c'est une réforme qui est difficile, parce qu'elle demande des efforts à des millions de Français".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale et députée des Yvelines, sur franceinfo, lundi 6 février 2023. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"C'est important, parfois, de résister à la pression de l'opinion publique et de ne pas en permanence uniquement dire ce qui est attendu de nous", déclare Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale, lundi 6 février sur franceinfo, alors qu'une nouvelle journée de mobilisation à l'appel des syndicats contre la réforme des retraites est prévue mardi. 

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La députée des Yvelines reconnaît que "c'est une réforme qui est difficile, parce qu'elle demande des efforts à des millions de Français". Elle prévoit, entre autres, le report progressif à 64 ans de l'âge légal de départ à la retraite. "C'est pour ça qu'il ne faut pas tomber dans l'arrogance, tomber dans la facilité" et "pour ça, il faut dire la vérité", ajoute-t-elle.

"Dire la vérité, c'est dire que les projets alternatifs aux nôtres, notamment le projet de La France insoumise, c'est 85 milliards d'euros de coûts et qu'en vérité, ils ne savent pas le financer autrement qu'en baissant les pensions des retraités ou en augmentant les cotisations, ce qui veut dire baisser le salaire des Français", assure Aurore Bergé. "C'est ça, être honnête, et c'est ça, faire de la politique", appuie-t-elle.

Un "index seniors" élargi ?

À quelques heures du début de l'examen de la réforme des retraites dans l'hémicycle, la cheffe de file des députés Renaissance défend le texte, qui prévoit notamment la création d'un "index seniors". Au sein de son groupe, des voix se sont faites entendre pour élargir à un plus grand nombre d'entreprises. "Nous sommes favorables aux amendements des députés de la majorité l'étendant progressivement aux entreprises de plus de 50 salariés", a répondu la Première ministre, Élisabeth Borne, dans le Journal du dimanche.

Aurore Bergé rappelle le principe de la mesure. "L'entreprise qui refuserait de publier ces résultats [de l'index senior], on va la sanctionner financièrement", indique-t-elle. Quant aux sociétés dont "les résultats ne sont pas bons, on va les obliger à faire un plan d'action annuel". "S'il faut aller un cran plus loin et se dire que dans deux ans, il faut ajouter de la sanction financière" en réponse à un faible taux de seniors dans une entreprise donnée, ça ne lui pose "aucun problème".

Si la réforme des retraites est adoptée, il faudra encore œuvrer pour l'emploi des séniors, selon elle. Ainsi, elle veut "notamment qu'on interdise dans notre pays les ruptures conventionnelles collectives ciblées sur une question d'âge". "C'est ce qu'on va porter dans une future loi", précise-t-elle.

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