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Réforme des retraites : ce que dit l'étude d'impact du gouvernement sur les niveaux de pensions et les femmes

Une étude d'impact de la réforme des retraites, réalisée par les services de l'État, a été publiée ce lundi. Cette réforme devrait permettre d'augmenter les pensions avec des différences importantes selon les assurés.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Selon un rapport d'impact de la réforme des retraites, les Françaises toucheront, en moyenne, de meilleures pensions, mais devront travailler plus longtemps que les hommes. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Quel impact aura cette réforme des retraites ? Franceinfo a consulté une étude d'impact de cette réforme réalisée par les services de l'État. Ce texte accompagne le projet de loi présenté en Conseil des ministres lundi 23 janvier. Selon cette étude, le montant moyen des pensions va augmenter légèrement. C'est l'une des conséquences du report de l'âge légal à 64 ans.

Les pensions en moyenne vont ainsi s'accroitre de 0,3%, pour la génération née en 1962, de 0,6% pour celle née en 1966 et, enfin, de 1,5% pour celle de 1972. Dans ces trois situations, il s'agit d'une moyenne. La situation n'est donc pas la même pour tous les assurés. Par exemple, l'accélération de la durée de cotisation va pénaliser ceux qui partent à la retraite avec une pension minorée faute d'avoir obtenu tous leurs trimestres.

De meilleures pensions pour les retraités les plus pauvres

Avec la revalorisation du minimum de pension jusqu'à 1 200 euros, les 20% des retraités les plus pauvres vont voir leur pension augmenter plus rapidement : de 3 ou de 4,5% anticipe l'étude d'impact. Aujourd'hui, les femmes sont en moyenne plus nombreuses à toucher ce minimum de pension, elles vont donc voir leur pension augmenter : plus 1 % pour la génération née avant 1966 et plus 2,2% pour les suivantes. Toutes vont, par ailleurs, bénéficier de trimestres pour "congé parental". Pour le ministre du Travail, Olivier Dussopt, cette réforme est donc "redistributive", car elle réduit les écarts de pensions entre les deux sexes tout en améliorant la situation des retraités les plus modestes. 

Mais avec ce recul de l'âge légal de départ en retraite et avec l'accélération de la durée de cotisation, les femmes sont pénalisées. Elles travailleront sept mois supplémentaires en moyenne contre cinq mois pour les hommes. Pour celles nées en 1980, cet écart est encore plus important : huit mois de travail supplémentaires contre quatre pour les hommes. C'est notamment dû au fait que le report de l'âge légal à 64 ans leur fait perdre en partie le bénéfice des trimestres pour enfants. Des trimestres qui donnent actuellement droit aux femmes à un départ anticipé. De deux ans par enfant dans le privé. Un an dans le public. Un point confirmé lundi 23 janvier à la mi-journée par le ministre du Travail. 

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