Réforme des retraites : ce texte est "une course d'obstacles pour Eric Ciotti", confie un proche du président des Républicains
La réforme des retraites réunira-t-elle une majorité de députés ? La question agite particulièrement les ministères à deux jours de la mise au vote du texte, dans la version qui sortira de la Commission mixte paritaire de mercredi 15 mars. Ce sont surtout les votes du groupe Les Républicains que chacun essaie d'anticiper, chacun essayant de compter les voix pour et contre le texte. La Première ministre Elisabeth Borne joue gros. Mais il y en a un autre qui pourrait voir son avenir politique compromis : Eric Ciotti, le tout nouveau président des Républicains qui fait face à une fronde interne.
"Quelle crédibilité" pour un président qui ne tient pas ses troupes ? Même dans son camp, on se pose la question. Ce texte est "une course d'obstacles pour Ciotti", confie un proche. À peine élu, il a négocié avec la Première ministre, avant de constater les dissensions dans ses propres troupes, sous l'impulsion notamment d'un Aurélien Pradié. "L'autorité, ça ne se décrète pas, il faut savoir manager, anticiper", tacle un député de droite.
"Plus de la moitié du groupe votera pour"
Pour mobiliser derrière lui, le président de parti a multiplié les appels à la responsabilité et a passé lui-même des coups de fil à la dizaine d'élus encore tentés par une abstention. Tandis que son complice Laurent Wauquiez a alerté la vingtaine de parlementaires dont il est proche sur "le caractère politique du texte et le risque de division de la droite".
Parmi les soutiens d'Eric Ciotti, on cherche à relativiser : "Plus de la moitié du groupe votera pour" la réforme. "On a entre 33 et 35 voix, c'est sûr !", glisse-t-on. "Encore faut-il qu'il ne bluffe pas", s'interroge un cadre de la majorité présidentielle.
Pour tenter d'accorder leurs violons, les députés LR sont conviés à une réunion de groupe spéciale retraites mercredi 15 mars, dans la soirée, à l'issue de la Commission mixte paritaire, dans laquelle le président du groupe Olivier Marleix représentera les députés de droite.
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