Réforme des retraites : des négociations au point mort entre le gouvernement et les syndicats

Une médiation pour sortir de la crise. Telle est la demande du patron de la CFDT Laurent Berger, reprise par toute l'intersyndicale dans la matinée, mardi 28 mars. Mais moins d'une heure plus tard, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, balaye l'idée en quelques mots : "On n'a pas forcément besoin de médiation pour se parler. On peut se parler directement". Autrement dit, Emmanuel Macron ferme la porte à cette proposition des syndicats. Un refus incompréhensible pour Laurent Berger.

La majorité présidentielle divisée

Dans le cortège, lors de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les élus de la Nupes ont du mal à croire que le gouvernement refuse la main tendue par les syndicats. "J'ai trouvé que Laurent Berger avait été très loin en proposant une pause, une médiation et une main tendue, c'est un bras d'honneur qu'en fait le gouvernement", a déclaré le patron du PS, Olivier Faure. À l'Assemblée, la majorité présidentielle apparaît divisée et certains membres appellent à la médiation. D'ici à la fin de la semaine, l'intersyndicale doit faire parvenir une lettre à l'Élysée pour officialiser cette demande de médiation.