Cet article date de plus d'un an.

Réforme des retraites : Gérard Larcher appelle sa famille politique à "voter la loi" qui n'est pas "populaire" mais "nécessaire"

Le président LR du Sénat estime que le projet de loi actuel coïncide avec ce que réclame Les Républicains. Il adresse sur France Inter un rappel à l'ordre au député LR Aurélien Pradié, très critique envers le texte.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Gérard Larcher, le président LR du Sénat, invité de France Inter, mercredi 8 février 2023. (FRANCE INTER)

Gérard Larcher, président du Sénat et sénateur LR des Yvelines appelle sa famille politique à voter la réforme des retraites, alors que le bras de fer se poursuit à l'Assemblée nationale au lendemain de la troisième journée de mobilisation contre le projet de loi. " Ce n'est jamais populaire une réforme des retraites, mais c'est nécessaire pour préserver un des piliers de notre modèle social, le système de retraites par répartition", défend-il sur France Inter.

>>> Réforme des retraites : suivez en direct les débats à l'Assemblée et la mobilisation sociale

Le député LR Aurélien Pradié s'est montré particulièrement virulent contre le projet de loi du gouvernement ces derniers jours, réclamant une dérogation au report de l'âge légal de la retraite à 64 ans pour toutes les carrières longues. Gérard Larcher lui adresse un rappel à l'ordre : " Il appartient à une famille politique qui a défini un certain nombre de valeurs, le travail, la solidarité intergénérationnelle, la maîtrise des comptes publics (…) s'il se sent vraiment de notre famille politique, il doit – à un moment – prendre la décision de voter la loi".

L'absence de majorité, "une chance pour le parlementarisme"

"Je souhaite que LR vote ce que LR et les centristes au Sénat proposent depuis quatre années, enrichi par les amendements des débats, par les propositions du gouvernement, dont certaines peuvent être encore amendées", poursuit Gérard Larcher. Le président du Sénat estime que le projet de loi actuel coïncide avec ce que réclame la majorité sénatoriale : "64 ans, en passage progressif, 43 annuités de cotisation, une préoccupation sur les carrières longues, la question des séniors, et la préoccupation sur la pénibilité".

Face à l'absence de majorité absolue pour le gouvernement à l'Assemblée, Gérard Larcher voit "une chance pour le parlementarisme de retrouver de la force". "Le Parlement est fait pour débattre, pour s'opposer, pour voter", poursuit-il tout en dénonçant l'obstruction. "L'obstruction n'est pas une méthode parlementaire qui permette d'avancer", considère le président du Sénat. Selon lui, "le rôle du Parlement c'est de traduire, dans les débats et dans les votes, ce qui est porté par celles et ceux qui ont élu [leurs représentants], directement ou indirectement".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.