Réforme des retraites : une enquête ouverte et confiée à l'IGPN après la diffusion d'une vidéo montrant un policier asséner un coup de poing à un manifestant

La publication d'une vidéo montrant un membre des forces de l'ordre asséner un coup de poing à un manifestant fait réagir le préfet de police de Paris. Laurent Nunez a annoncé, mardi 21 mars sur BFMTV, avoir demandé l'ouverture d'une enquête administrative. Une enquête a été ouverte et confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a déclaré le parquet de Paris à franceinfo, confirmant une information de BFMTV.

Les faits se sont produits à Paris, rue Saint-Antoine, à proximité de la place de la Bastille, dans la soirée de lundi, lors d'une manifestation spontanée contre la réforme des retraites. La vidéo a été publiée sur Twitter à 23h43 par Timothée Forget, qui se présente comme étudiant en journalisme et qui suit les manifestants depuis plusieurs jours. On voit sur ces images un membre des Brigades de répression de l'action violente motorisée (Brav-M) asséner un violent coup de poing dans le visage d'un manifestant. Ce dernier tombe au sol puis reste immobile. 

Sur BFMTV, Laurent Nunez a expliqué que le manifestant en question s'était opposé à l'interpellation d'un autre individu ayant dégradé un kiosque à journaux, visible à droite sur les images. "C'est dans le cadre de cette manœuvre que le coup a été donné", a assuré le préfet.

Dans les secondes qui précèdent le coup de poing, et comme le montre la vidéo, le manifestant est en train de reculer, quand le policier court vers lui sur plusieurs mètres pour le frapper, avant de faire demi-tour. "Quand on voit la séquence, oui, le geste paraît inadapté", a reconnu Laurent Nunez, qui a donc demandé l'ouverture d'une enquête administrative. "Toutes les investigations sont en cours pour savoir si ce coup était adapté".

Timothée Forget précise à franceinfo ne pas avoir d'informations directes concernant le manifestant au sol. Le préfet de Paris, lui, ajoute qu'à sa connaissance, "cette blessure n'était pas grave", que la personne a pu repartir et qu'elle n'a pas été placée en garde à vue.