Réforme des retraites : le "climat n'est pas propice à une révision profonde de nos institutions", estime la présidente de l'Assemblée nationale

Alors que la CGT appelle à deux nouvelles journées de mobilisation contre la réforme des retraites les 20 et 28 avril, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée nationale, estime lundi 17 avril sur France Inter que le "climat actuel n'est pas propice à une révision profonde de nos institutions". Elle évoque une "inquiétude et une colère" au sein de la population depuis le début du mouvement social.

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"Il faut entendre les aspirations de nos concitoyens", "il faut davantage parler aux Français, les entendre et construire avec eux", lance la présidente de l'Assemblée nationale. Elle souhaite notamment "créer du consensus sur les constats, sur les voies d'action et sur les solutions proposées, sur tous les sujets". Pour cela, Yaël Braun-Pivet plaide pour davantage de "participation citoyenne" ainsi que pour "un rééquilibrage des pouvoirs entre le Parlement et l'exécutif". Elle considère "intéressant" de "renforcer les pouvoirs du Parlement".

Les institutions "doivent évoluer"

La députée Renaissance des Yvelines reconnaît en effet que les institutions "doivent évoluer" pour "correspondre au XXIe siècle". Mais Yaël Braun-Pivet ne précise pas comment "adapter" les institutions "à la société dans laquelle nous vivons". Elle ne souhaite pas par exemple "les modifier de façon brutale ou massive". "Lorsque cela tangue, lorsqu'il y a des crises, nos institutions protègent la démocratie, en assurant l'équilibre des pouvoirs, le respect des oppositions et nos droits et libertés individuelles", soutient-elle. Elle insiste également pour "ne pas toucher aux grands équilibres car ils sont très protecteurs". Yaël Braun-Pivet juge d'ailleurs "très grave" que les institutions comme "le Parlement, le chef de l'État et la légitimité du Conseil constitutionnel" soit remis en cause "de façon violente par certains à l'extrême gauche et à l'extrême droite".