Réforme des retraites : le combat d'un enseignant gréviste
Bientôt 30 ans que Bruno Gouillon enseigne dans une école primaire à Orléans (Loiret). À 54 ans, pour avoir un taux plein, il pensait travailler encore dix ans. Avec la réforme il a fait ses calculs, et son départ s'éloigne. "Ça m'emmène jusqu'à 66 ans et dix mois", note-t-il. Trop tard pour ce père de famille, qui s'imaginait profiter de la soixantaine, de ses passions et de ses proches.
La crainte d'une fin de carrière épuisante
"J'aimerais aussi, si j'ai des petits-enfants quand j'aurais la soixantaine, passer du temps, faire des crêpes avec eux. On ne pourra pas être à la fois au travail et avec les petits-enfants", dit-il. Mardi 7 février, ce sera sa troisième manifestation contre la réforme. Il manifeste pour lui, mais aussi pour les autres. Dans le cortège, il retrouve une dizaine d'enseignants. Tous craignent une fin de carrière épuisante et un décalage trop important avec les nouvelles générations.
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