Retraite à 65 ans : "Une aide-soignante ne travaillera pas jusqu'à cet âge, je vous le dis sans ambiguïté", assure Olivier Véran
Le ministre de la Santé a défendu le projet du président-candidat de repousser l'âge de la retraite. "Si nous voulons que nos enfants et nos petits-enfants puissent bénéficier demain du même niveau de protection que nous, il faut travailler davantage", a-t-il expliqué.
À la veille de la présentation du programme d'Emmanuel Macron, le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, a défendu le projet du président-candidat de reporter progressivement l'âge de départ à la retraite à 65 ans. "Si nous voulons que nos enfants et nos petits-enfants puissent bénéficier demain, en cas de coup dur, de crise économique, de conflit ou de crise sanitaire du même niveau de protection que nous, il faut que nous puissions sécuriser la Sécurité sociale, et ça veut dire travailler davantage", a-t-il expliqué.
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"Il se trouve que le système des retraites est un système qui est déséquilibré et qui perd de l'argent chaque année", a poursuivi le ministre. Pour lui, il faut donc "avoir le courage et l'honnêteté de dire aux Français 'si nous voulons conserver ce qui fait la fierté de notre pays et ce qui nous permet aujourd'hui d'afficher les meilleurs résultats sociaux et économiques de toute l'Europe alors que nous avons traversé la même crise que les autres, eh bien, il nous faut travailler davantage'".
"Ça ne veut pas dire que ce sera indistinctement pour tout le monde, il y aura évidemment des efforts qui seront portés s'agissant de carrières longues ou de métiers pénibles", a rappelé Olivier Véran. "Une aide-soignante ne travaillera pas jusqu'à 65 ans, je vous le dis sans ambiguïté", a-t-il promis.
Retraites ➡️ "Que s’est-il passé depuis deux ans ? Le quoi qu’il en coûte. La Sécu s’est endettée, et nous la finançons par le travail. Pour sécuriser la Sécurité sociale, il faut plus travailler”, déclare Olivier Véran. pic.twitter.com/djWjVanqgU
— franceinfo (@franceinfo) March 16, 2022
"Dans ce mandat, il y a quand même une partie de la réforme des retraites qui a été faite, celle qui consiste à porter le minimum à 1 000 euros", a rappelé le ministre des Solidarités. "Le président a annoncé qu'il souhaitait pouvoir porter cet effort demain à 1 100 euros, c'est un geste social que je ne peux que saluer, vu d'où je viens et vu ma fonction", s'est félicité cet ex-socialiste.
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