Retraites : après un don record de 30 000 euros, la caisse de grève Solidarité interprofessionnelle atteint 1,7 million d'euros

La caisse de grève Solidarité interprofessionnelle enregistre un don individuel record de 30 000 euros, envoyé par virement par une donatrice le 17 mars dernier. "C'est assez incroyable", réagit Romain Altmann, coordinateur de la caisse de solidarité, auprès de l'Agence Radio France, mercredi 22 mars, sans donner plus de détails sur le profil de cette généreuse donatrice.

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Cette somme, inédite depuis la création de la caisse de grève en 2016 par la CGT et Sud, lui permet de dépasser 1,7 million d'euros, à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Elle enregistre, à ce jour, 22 259 dons depuis l'annonce, par Elisabeth Borne, des principales mesures de la réforme des retraites, le 10 janvier dernier. La caisse avait d'ailleurs dépassé le seuil symbolique du million d'euros le 13 mars dernier. 

Davantage de dons les jours de mobilisation

Selon Romain Altmann, ces dons proviennent essentiellement de particuliers, à raison de 77 euros par don en moyenne. Un niveau "assez haut" par rapport aux précédents mouvements sociaux, où le montant moyen tourne plutôt autour de 55 euros habituellement. "Les gens donnent plus les jours de mobilisation", explique le syndicaliste de la CGT, qui constate une augmentation des dons ces derniers jours "au regard des évènements" comme l'interview attendue d'Emmanuel Macron, ce mercredi à 13h, sur France 2 et TF1. Romain Altmann a bon espoir d'atteindre les 2 millions d'euros "dans les prochains jours", peut être ce week-end.

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À ce stade, 700 000 euros ont été reversés aux grévistes. 76 dossiers collectifs ont été présentés par des syndicats et une dizaine de demandes individuelles ont été traitées, notamment lorsque les grévistes n'ont pas de syndicats au sein de leur entreprise. Jusqu'à présent ces sommes ont bénéficié à des cheminots, en premier lieu, à des enseignants et à des éboueurs. Cette somme doit augmenter prochainement avec des versements à venir pour les salariés grévistes des raffineries.

La façon dont ces versements sont ensuite répartis entre les grévistes se décide généralement lors des assemblées générales. Les sommes peuvent être reversées en priorité aux bas salaires, de manière égale à tous les grévistes, ou proportionnellement au nombre de jours de grèves des salariés. "Il s'agit d'un dispositif universel qui aide les syndiqués et les non syndiqués qui apportent la preuve de leur mobilisation, on aide les gens qui sont en lutte", résume Romain Altmann.