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Retraites : les assureurs estiment à 10 milliards d'euros supplémentaires le coût du report de l'âge de départ à 65 ans

Repousser l'âge de la retraite aura des conséquences en matière de prévoyance, avertit le président de la Fédération nationale de la Mutualité française. La prévoyance couvre en effet les risques de décès, d'incapacité de travail ou d'invalidité.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Éric Chenut, président de la Fédération nationale de la Mutualité française, le 7 septembre 2022. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

La future réforme des retraites voulue par le gouvernement aura "des conséquences pas anodines", prévient jeudi 5 janvier sur franceinfo Éric Chenut, président de la Fédération nationale de la Mutualité française. Il explique que les "impacts seront plus élevés en matière de prévoyance sur les contrats des mutuelles". Le report du départ de l'âge à la retraite à 65 ans "pourrait aboutir à une nécessité de coûts en prévoyance aux alentours de 10 milliards d'euros" supplémentaires, estime Éric Chenut.

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En effet, selon une estimation réalisée au printemps, les assureurs craignent que les coûts augmentent de plus de 43% en raison de la réforme des retraites, a appris l'Agence Radio France. À l'heure actuelle, la prévoyance collective, qui couvre les risques de décès, d'incapacité de travail ou d'invalidité représente 13 milliards d'euros.

Un risque d'accident du travail augmenté avec le report à 65 ans

Sur les 10 milliards d'euros supplémentaires qui risquent d'être engendrés par la réforme des retraites, 8 milliards relèvent directement des conséquences de la réforme sur les personnes en invalidité. Les 2 milliards restants représentent quant à eux l'augmentation de cotisations supplémentaires sur les actifs actuels. Il s'agit là d'estimations réalisées alors même que la réforme doit être officiellement présentée le 10 janvier. Selon les conclusions des négociations menées entre l'exécutif et les partenaires sociaux, "les modèles pourraient être réajustés", précise Éric Chenut, président de la Fédération nationale de la Mutualité française.

Autre paramètre à prendre en compte, l'accidentologie au travail. "Plus on avance dans l'âge, plus les risques d'accidents au travail augmente", avance Éric Chenut. Il estime dans ce contexte, "et au regard des conditions de travail de certains salariés" qu'"il faudra se poser la question de la reconversion".

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