Retraites : Les Républicains ne doivent pas être "une sous-gamme de la Macronie" sous peine de "disparaître", affirme Aurélien Pradié
Les Républicains ne doivent pas être "une sous-gamme de la Macronie" sous peine de "disparaître", affirme ce mercredi sur franceinfo, le député LR du Lot, Aurélien Pradié, qui assure qu'il votera "contre" la réforme des retraites.
"J'ai toujours dit que cette réforme-là, en l'état, n'était pas votable pour moi", a tenu à rappeler le député qui réclame depuis plusieurs semaines des mesures supplémentaires en faveur des carrières longues. Pour l'ancien numéro deux du parti "lorsqu'on est député Les Républicains, on a un devoir qui est de tenir bon face au gouvernement". Le patron des députés LR Olivier Marleix, qui siège en commission mixte paritaire pour tenter de trouver un consensus sur ce texte controversé, a assuré de son côté que sur la question des carrières longues, il porterait la demande d'Aurélien Pradié lors des discussions députés/sénateurs. "Le texte sur la réforme des retraites va se négocier par des tractations politiques, pas par un exercice démocratique", regrette cependant le député du Lot.
"Moi je ne suis pas macroniste et je ne veux pas le devenir", et "je tiens bon", martèle-t-il. Il appelle les "membres de la commission mixte paritaire", ses amis et ceux "qui ne sont pas [ses] amis politiques", à "mener la bataille des carrières longues", car c'est pour lui, "une question d'honneur politique".
Et alors que l'incertitude plane sur l'utilisation de l'article 49.3 pour faire passer la réforme sans vote, Aurélien Pradié encourage ses collègues LR à "avoir un débat" à propos du dépôt d'une motion de censure. "La question d'une motion de censure" co-déposée par des députés LR "se posera" en cas de 49.3, explique celui qui a été démis de ses fonctions de numéro deux après avoir vertement critiqué le projet de réforme des retraites. "Les Républicains n'ont pas vocation à devenir la béquille de la Macronie et à sauver ce gouvernement en cas de 49.3", répète-t-il. "Au sein du groupe, il faut que nous débattions de la meilleure manière de faire en sorte qu'il n'y ait pas vocation à aller mêler nos voix avec d'autres projets politiques qui ne sont pas les nôtres", ajoute-t-il.
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