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Retraites : "On maintient les dates d'appel à la grève du 7 et 8 février", "en discussion" pour le 11 février, indique Sud Rail

À la SNCF, les syndicats ne sont pas tous unis. En plus de la grève unitaire prévue mardi 7 février, la CGT et Sud Rail appellent à poursuivre le mouvement au moins le mercredi 8 février. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Gare de l'Est à Paris, le 31 janvier 2023.  (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

"On maintient les dates d'appel à la grève du 7 et 8 février", a indiqué Eric Meyer, secrétaire fédéral du syndicat Sud Rail alors qu'à l'approche de la troisième journée d'action nationale mardi 7 février contre le projet de loi sur les retraites les syndicats de la SNCF semblent se diviser. La CGT et Sud Rail ont ainsi décidé d'appeler les cheminots à faire grève au moins mardi 7 et mercredi 8 février contrairement à la CFDT et l'Unsa qui pour l'instant se contentent du 7 février.

Pour le samedi 11 février, 4e journée d'action, Unsa et Sud Rail semblent pencher pour un simple appel à manifester, tandis que la CFDT a appelé les salariés à faire grève le 11 février. La CGT est sur la même ligne, indique une source syndicale à franceinfo. Mais cela pourrait encore bouger : "L'ensemble des fédérations syndicales est en discussion pour savoir si le samedi 11 février, on ne se contentera pas d'un simple appel à manifestation sans appel à la grève des cheminots. La décision sera prise dans les heures ou dans les jours qui viennent", précise Eric Meyer.

Grève reconductible possible   

"On cherche une montée en puissance du mouvement social dans l'objectif de faire reculer le gouvernement sur sa réforme, ajoute-t-il. Le 11 c'est un samedi. L'objectif clairement affiché, c'est d'avoir le plus de monde possible dans la rue et pas forcément un nombre de grévistes important". Eric Meyer menace le gouvernement d'une grève reconductible : "Les cheminots sont prêts à s'engager dans une grève reconductible, seulement ils veulent s'engager avec d'autres secteurs professionnels pour avoir le maximum d'efficacité possible et faire reculer le gouvernement", explique-t-il.

Même si le gouvernement ne souhaite pas modifier les grandes lignes de son texte, "on n'est pas encore à la fin de l'histoire", selon Eric Meyer. "On voit bien qu'il y a des fissures qui commencent à apparaître dans la majorité et à droite", dit-il, alors que le texte s'apprête à passer lundi 6 février par le Parlement. Le cheminot évoque également les députés qui "reviennent dans leurs circonscriptions" et "se font taper sur les doigts par leurs administrés". Il ne perd donc pas espoir de faire reculer le gouvernement.

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