Retraites : "Si le gouvernement ne cède pas sur une suspension de la réforme, il y aura une censure des socialistes", prévient le député PS Philippe Brun
La suspension de la réforme des retraites est "une condition sine qua non" à une non-censure des socialistes, affirme sur francienfo jeudi, le député PS Philippe Brun, au lendemain d'une réunion à Bercy avec les socialistes 9 janvier sur franceinfo, les communistes et les écologistes dans le cadre des consultations lancées sur le budget.
"Si le gouvernement ne cède pas sur une suspension de la réforme des retraites et [la reprise] des négociations avec les syndicats alors il y aura une censure des socialistes et très certainement du reste de la gauche", insiste le député de l'Eure et vice-président de la commission des Finances à l'Assemblée.
Selon Philippe Brun, le ministre de l'Économie Éric Lombard est "ouvert sur ce sujet, ses partenaires également".
"Suspension, ça veut dire que l'âge légal de départ est maintenu à 62 ans et 6 mois le temps de la négociation et ensuite nous trouvons le moyen d'un financement juste de la réforme."
Philippe Brun, député PSà franceinfo
"Le déblocage de la situation budgétaire, c'est la suspension et le renvoi à la négociation", martèle le socialiste qui fait de ce combat un "symbole".
"Un accord est possible", veut croire Philippe Brun
Cette rencontre à Bercy mercredi soir entre tous les partis du gauche, sauf LFI, a suscité une vive réaction de la part du leader des insoumis. Jean-Luc Mélenchon a fustigé sur X la "servilité" de ses alliés du NFP et une "forfaiture".
La France insoumise a d'ores et déjà annoncé qu'elle déposerait une motion de censure dans la foulée de la déclaration de politique générale de François Bayrou prévue mardi à 15 heures. "Il y a quelque chose de désespérant à penser que discuter dans une démocratie où il n'y a pas de majorité, c'est se compromettre", réagit le député socialiste. "Jean-Luc Mélenchon a fait le choix de s'isoler", déplore Philippe Brun, "nous n'avons pas fait ce choix".
Malgré ces divisions au sein de la gauche, le Nouveau Front populaire n'est pas mort, selon le socialiste. "Le NFP c'est nous ! Nous représentons les écologistes, les communistes, les socialistes : 121députés de gauche sur 192 et 98 sénateurs sur 98", rappelle Philippe Brun. "Un accord est possible", assure le député de l'Eure.
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