Retraite : des pensions mal calculées

A 62 ans, Jean-Marc Anelli est un informaticien jeune retraité. Au moment de calculer sa pension, il a remarqué une première anomalie. Il a d’abord tenté de se débrouiller seul en contactant sa caisse de retraite. Un parcours du combattant. Il se souvient : "Le premier réflexe est de dire : 'Qu’est-ce que je fais ? Je fais un courrier ? Je les appelle ?' Après, vous tombez sur une plateforme, vous n’avez jamais les mêmes interlocuteurs."

Un taux d’erreur de 13%

Il s’est alors tourné vers un expert, et là, autre découverte, sa dernière année de travail 2021 n’a pas été comptabilisée. En tout, sept trimestres sont passés à la trappe et un préjudice financier a été évité. Se faire aider par un expert coûte plusieurs milliers d’euros. Mais selon l’expert Ouari Dakhli, les erreurs relevées chez son client sont monnaies courantes. Ce dernier assure : "En moyenne, on relève six anomalies par carrière." Le taux d’erreur selon la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV) a atteint 13% en 2022, avec une incidence financière de 98 euros par an. Afin de pallier ces erreurs, des solutions sont à l’étude.