Revalorisation des retraites : "C'est prévu par le code de la Sécurité sociale", s'agace le président de l’Union française des retraités
"La revalorisation des pensions, c'est prévu dans le code de la Sécurité sociale", s'agace mardi 12 novembre sur franceinfo, Christian Bourreau, président de l'Union française des retraités. Le gouvernement prévoit de revaloriser l'ensemble des retraites le 1er janvier à hauteur de la moitié de l'inflation. Puis, le 1er juillet 2025, "il y aura un rattrapage pour toutes les retraites qui sont en dessous du niveau du Smic, pour qu'il n'y ait pas de perte de pouvoir d'achat et que ce soit l'équivalent d'une année indexée sur l'inflation complète pour ces retraités-là", précise le ministre chargé du Budget et des Comptes publics, Laurent Saint-Martin.
Revaloriser les pensions de retraites à hauteur de la moitié de l'inflation est "une aberration", explique en colère Christian Bourreau. Selon lui, le gouvernement "s'affranchit une fois de plus d'une obligation légale. Il y a un mode de calcul qui est clairement défini dans le code de la Sécurité sociale". "C'est l'un de nos codes les plus importants" et il "s'impose à tous", insiste-t-il. Le président de l'Union française des retraités reproche aux différents gouvernements, "depuis des années", d'avoir "malheureusement pris l'habitude de négliger cette obligation" parce qu'"au fil des années, le pouvoir d'achat des retraités a baissé" et "c'est totalement inacceptable".
Les retraites, une "variable d'ajustement"
Christian Bourreau déplore que les retraités soient une "variable d'ajustement" pour faire des économies. "Qu'on soit clair, les retraités ne sont pas hostiles à faire des efforts quand c'est justifié", tient-il à préciser mais "ce sont des citoyens comme les autres, qui doivent pouvoir bénéficier de la loi comme les autres". D'autant plus que "l'argent des retraites, ce n'est pas de l'argent de l'État, ce n'est pas de l'argent des impôts mais c'est l'argent des cotisations", argumente le président de l'Union française des retraités.
Il rappelle "le principe de solidarité intergénérationnelle". Autrement dit, "les actifs versent des cotisations et acquièrent en même temps des droits sur leur pension future". Selon lui, le gouvernement "a tout faux" en montrant "aux actifs qu'il ne respectera peut-être pas les droits qu'ils sont censés acquérir". Christian Bourreau "condamne des mesures spécifiques, voire discriminatoires" puisqu'il y a "cette attitude qui consiste à dire qu'il y a deux catégories dans la population" et que "les retraités, c'est particulier, on peut leur taper dessus". Il confie sur franceinfo qu'il "ne pleure pas" pour lui car il a une retraite confortable mais "il pleure pour un principe" bafoué et "pour les retraités modestes".
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