Ségolène Royal souhaite échelonner la facture EDF

Le rattrapage de la facture d’électricité EDF ne se fera pas en une seule fois. C’est en tout cas ce que souhaite Ségolène Royal, la ministre de l’Ecologie. "Nous négocions actuellement avec EDF pour en définir les modalités. Nous demandons que ce rattrapage se fasse non pas en une fois, mais sur dix-huit mois",  a-t-elle expliqué ce matin dans les colonnes du Parisien.

 

L’ancienne présidente du Poitou-Charentes espère ainsi préserver le pouvoir d’achat des ménages. "Cela leur permettra de ne verser que 1,50 euro supplémentaire par mois sur leur facture sur cette période. Ce qui aboutira à un remboursement de 27 euros au total, en moyenne, étalé sur dix-huit mois et non reconductible ."

En avril, le Conseil d'Etat avait invalidé l'arrêté limitant la hausse des tarifs

Le 11 avril dernier, le Conseil d’Etat avait estimé que les tarifs réglementés, limités à 2% de hausse entre août 2012 et août 2013, étaient « inférieurs au niveau auquel ils auraient dû être  ». Le gouvernement avait été sommé de prendre un nouvel arrêté fixant une augmentation rétroactive des tarifs de l’électricité. La ministre de l’Ecologie a estimé ce samedi dans Le Parisien que le montant de cette facture ne devrait pas excéder les 27 euros. Ce rattrapage s’ajoutera à une augmentation inférieure à 5% de l’électricité à l’automne. 

Vendredi, le quotidien avait évoqué une hausse de 30 à 45 euros de la facture. La ministre avait immédiatement démenti cette information sur twitter. 

 

 

Le gouvernement souhaite réformer le mode de calcul 

Pour Nicolas Mouchnino, spécialiste de l'énergie à l’UFC Que Choisir, ce rattrapage aurait pu être évité. "On aurait pu éviter cette situation en 2012 si on avait pris le temps de revoir les méthodes de calcul et mieux encadré les tarifs de l’électricité ." 

 

Afin d'éviter cette situation, le ministère de l’Ecologie a déposé un projet de loi pour réformer le mode de calcul des tarifs de l’électricité. Uniquement basé sur les coûts de l’entreprise, ce calcul est jugé discutable. Le gouvernement propose de prendre en compte les données du marché. Le projet de loi qui doit être finalisé à l’automne est approuvé par l'association de consommateurs.