Smic à 1 600 euros : "Nous proposons une caisse de péréquation" pour que "les grandes entreprises aident les petites entreprises", explique Mathilde Panot

"Je n'accepte pas qu'on nous explique à chaque fois, qu'il serait impossible de vivre mieux dans ce pays, qu'il serait impossible de partager les richesses", s'indigne la députée insoumise face aux objections du gouverneur de la Banque de France.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La députée de La France insoumise du Val-de-Marne Mathilde Panot, le 11 juillet 2024 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Nous proposons une caisse de péréquation qui permet que les grandes entreprises aident les petites entreprises", a précisé jeudi 11 juillet sur franceinfo la députée de La France insoumise du Val-de-Marne Mathilde Panot au sujet de l'augmentation du Smic. L'alliance de gauche du Nouveau Front populaire, arrivée en tête du second tour des législatives, propose de relever le Smic de plus de 200euros pour le porter à 1 600 euros nets.

Une mesure qui suscite l'inquiétude du gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau. "Je crois que dans la compétition économique, nos PME, nos entreprises ne peuvent pas être alourdies par des coûts salariaux excessifs, y compris le Smic, et par des impôts trop lourds", a-t-il jugé jeudi sur franceinfo. "Ça serait très mauvais pour l'emploi tout de suite, et très mauvais pour le pouvoir d'achat à terme", a martelé le patron de la Banque de France. "À chaque fois que nous avons voulu faire des conquêtes ou des avancées pour les droits des travailleurs dans toute l'histoire de notre pays, à chaque fois on nous a expliqué que c'était impossible", a rétorqué la députée du Val-de-Marne réélue à la présidence du groupe parlementaire LFI.

Via cette "caisse de péréquation", une telle mesure sera possible, selon Mathilde Panot. "Les grandes entreprises aident les petites entreprises", a-t-elle expliqué, suggérant par ailleurs de réorienter "les plus de 200 milliards d'aides publiques aux entreprises qui sont donnés chaque année sans contrepartie". "Lorsque vous redonner les moyens aux gens pour qu'ils puissent vivre dignement, vous relancez aussi la consommation populaire et donc le carnet de commande des très petites et moyennes entreprises", a plaidé l'élue Insoumise. "Non seulement ça crée de l'emploi, mais ça crée de l'attractivité sur les emplois", selon elle.

"Je n'accepte pas qu'on nous explique à chaque fois, qu'il serait impossible de vivre mieux dans ce pays, qu'il serait impossible de partager les richesses", a-t-elle ajouté. La France insoumise avait déjà tenté de proposer l'augmentation du Smic à 1 600 euros et la mise en place d'une caisse de péréquation dans une proposition de texte dans le cadre de sa journée d'initiative parlementaire en novembre 2022. Le texte a été rejeté par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale.

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