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Les soldes doivent être "plus concentrés, plus attractifs", selon la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Economie et des finances

Delphine Gény-Stéphann, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Economie et des finances, a également annoncé, sur France Bleu Orléans, "d'autres idées qui sont plus du domaine de la concertation", comme l'instauration d'une période "qui pourrait ressembler à un Black Friday à la française".

Article rédigé par franceinfo
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Delphine Gény-Stéphann, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Economie et des finances, le 20 décembre 2017, à l'Assemblée nationale. (ALAIN JOCARD / AFP)

Les périodes de soldes doivent être "plus concentrées, plus attractives, plus intéressantes pour les consommateurs", a estimé la secrétaire d'Etat auprès du ministre de l’Economie et des finances Delphine Gény-Stéphann, dans une interview accordée à France Bleu Orléans, alors que le gouvernement a annoncé, mardi 9 janvier, sa volonté de raccourcir les périodes de soldes pour les faire passer de quatre à six semaines à partir de 2019. Cette réduction se fera par un texte de loi.

France Bleu Orléans : Les soldes ont-ils encore un intérêt ?

Delphine Gény-Stéphann : Oui clairement. Trois Français sur quatre se déplacent dans les magasins pendant les soldes et y participent. Il y a quand même un attachement des consommateurs à cet événement traditionnel. Et du côté des commerçants, nous avons lancé une consultation à la demande de Bruno Le Maire [ministre de l'Economie] qui a sollicité les fédérations professionnelles. Cette consultation a fait apparaître que les commerçants sont attachés aux deux périodes de soldes en été et en hiver.

Toujours est-il que les consommateurs sont tout de même moins nombreux. Que peut proposer le gouvernement ?

Il y a une légère érosion du fait du développement du commerce électronique et des ventes privés, c'est indéniable. L'idée, qui est proposée par le gouvernement et soutenue par les professionnels dans cette consultation, est de raccourcir les périodes de soldes, de les faire passer de 6 à 4 semaines pour qu'elles soient plus concentrées, plus attractives, plus intéressantes pour les consommateurs. Cela peut apporter une compréhension et une lisibilité sur les dates.

La multiplication des promotions donne l'impression aux clients que les prix sont gonflés le reste du temps et que les produits ne sont pas vendus à leur juste prix.

Cela doit dépendre des cas et des enseignes. Je ne voudrais pas qu'on tire des conclusions générales. Je ne pense pas que les marges de la distribution et du commerce soient excessives. C'est un secteur qui a besoin de dégager des marges et d'investir. Il me semble que le fait d'avoir des promotions est plus pour aider à l'attrait commercial, à faire venir les gens dans les magasins. Le textile est un secteur qui doit faire face à des mutations. C'est un secteur très compétitif où les marges ne sont pas énormes.

Y-a-t-il d'autres changements en prévision, en plus de cette réduction de la période des soldes ?

Il y a d'autres idées qui sont plus du domaine de la concertation entre les acteurs privés. En particulier l'instauration d'une période courte de promotion au niveau national, qui pourrait ressembler à un Black Friday à la française et qui serait organisé par les acteurs du commerce. Ce serait quelques jours d'actions commerciales concertées sur le territoire pour susciter l'intérêt du consommateur, pour faire des promotions dans les magasins. C'est un vecteur important de promotion et de dynamisme à une période de la saison qui doit être bien choisie.

"L'idée, qui est proposée par le gouvernement et soutenue par les professionnels dans cette consultation, est de raccourcir les périodes de soldes", Delphine Gény-Stéphann

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