Revalorisation des retraites : "Une bonne nouvelle, mais la victoire n'est pas totale", selon la CGT

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, était l'invitée du "8h30 franceinfo", mardi.
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Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, invitée sur franceinfo, le 12 novembre 2024. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

La revalorisation des pensions de retraite annoncée dès le 1er janvier est "une bonne nouvelle mais la victoire n'est pas totale", réagit Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, sur franceinfo, mardi 12 novembre. Le gouvernement prévoit de revaloriser toutes les retraites le 1er janvier à hauteur de la moitié de l'inflation, puis uniquement les petites retraites en juillet.

"Ce n'est pas une victoire totale puisque la moitié des retraités vont voir leur pension baisser, et pour l'autre moitié, c'est seulement en juillet que leur pension sera rétablie, donc la conclusion, c'est que la mobilisation paie, et qu'il faut continuer pour avoir une revalorisation complète de la pension des retraités", poursuit la secrétaire générale de la CGT. 

Sophie Binet estime que ce recul du gouvernement "confirme et conforte le mot d'ordre de la mobilisation le 3 décembre pour faire en sorte qu'aucun retraité ne soit lésé". L'ensemble des organisations de retraités a lancé une pétition, qui appelle à une "journée d'action le 3 décembre", pour refuser la baisse de leurs pensions.

Le calendrier des mobilisations en cette fin d'année ne s'arrêtera cependant pas au 3 décembre. Mardi 12 novembre, une réunion intersyndicale est prévue pour discuter de la réaction au projet de budget pour 2025, avec plusieurs actions déjà évoquées : dans la fonction publique territoriale le 10 décembre, grève illimitée à la SNCF à partir du 11 décembre, grève contre l'alourdissement de la taxe sur les billets d'avions dans les aéroports le 14 novembre...  

"Ça veut dire que les salariés s'organisent pour défendre leurs droits, on voit que ça paie, comme pour les retraités donc il faut continuer", répond Sophie Binet. "Les 1 000 milliards d'euros de dette créés sous Emmanuel Macron l'ont été par sa politique de l'offre, sa politique en faveur des plus riches et des plus grandes entreprises" et "il n'est pas question que ce soit nous qui payons cette dette pour laquelle nous n'y sommes pour rien", s'insurge-t-elle. 

Une trêve de Noël pour la grève à la SNCF ? 

La grève illimitée à la SNCF "commence de façon ponctuelle", rappelle-t-elle. Avec une première mobilisation prévue le 21 novembre, pour protester contre "le gouvernement et la direction qui veulent liquider l’outil public Fret SNCF et démanteler le service public SNCF du transport voyageurs", selon le mot d'ordre de la CGT. Mais les cheminots ont déjà annoncé une poursuite de ce mouvement, s'ils n'étaient pas entendus. La grève sera illimitée à partir du 11 décembre. Sur une éventuelle trêve de Noël, "ce sont eux [les cheminots] qui en décideront, en fonction de s'ils sont entendus", répond la patronne de la CGT, "il y en a assez qu'on piétine les droits des salariés en permanence, voilà ce que veulent dire ces mobilisations à l'ordre du jour", conclut-elle.

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