"Rockstar", "rassembleur", "accessible" ... après l'ère Laurent Berger, des militants CFDT dithyrambiques

Une page de se tourne à la CFDT. Après onze années à la tête du syndicat réformiste, Laurent Berger cède sa place de secrétaire général de la Confédération française démocratique du travail à son adjointe, Marylise Léon. La passation doit se faire mercredi 21 juin, lors d'un bureau national exceptionnel au Zénith de Paris. Les militants CFDT sont si attachés à lui, qu'ils lui ont fait une déclaration d'amour lors de la dernière manifestation."Laurent, on t'aime. Face aux problèmes, tu es toujours toi-même", chantait Nancy Jolly, l'une des animatrices des cortèges.

Cette permanente d'une fédération CDFT en Seine-et-Marne assume : elle est fan de Laurent Berger et elle n'est pas la seule, assure-t-elle. "Quand on nous voit arriver sur le terrain, avec un sigle qui représente la CFDT, on nous dit : 'C'est vous Laurent Berger'. Bah oui, c'est moi Laurent Berger", dit-elle en riant. "Il a fortement marqué les esprits, notamment sur la réforme des retraites. Et ils adhèrent".

"J'en ai fait plusieurs des adhésions pour Laurent Berger. "

Nancy Jolly, militante CFDT

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Cette popularité n'est pas nouvelle. Alexandre Bataille a adhéré à la CFDT il y a près de cinq ans, en 2018, lorsque la Confédération s'apprêtait à devenir premier syndicat de France. Ce fonctionnaire a justement été conquis, par l'image de Laurent Berger. "Au moment d'adhérer, je suis allé voir les sites internet de tous les syndicats et Laurent Berger semblait être le plus moderne", se souvient-il. "Quand je l'ai découvert à l'époque, c'était celui qui parlait comme nous. Il est très accessible et il a une bonne mémoire. D'une manif à l'autre, il peut vous reparler des sujets. C'est une machine de sympathie incroyable".

Laurent Berger a "apaisé" la CFDT

Cet engouement pour Laurent Berger amuse des hauts responsables du syndicat. "Certains disent que c'est la rockstar de la CFDT", raconte Évelyne Rescanières, membre du bureau national confédéral. Elle salue son bilan à la tête du syndicat. "Laurent est rassembleur. On retiendra de son mandat, le fait que l'organisation s'est apaisée, elle se retrouve sur des valeurs, sur des revendications et donc il n'y a pas de voix dissonante à la CFDT. Laurent a été le catalyseur de ça et en sera la mémoire aussi."

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Laurent Berger laisse donc son fauteuil à Marylise Léon. Elle aussi est "simple, accessible et sincère", selon les militants CFDT. Les animateurs des manifestations s'apprêtent à lui écrire sa chanson de bienvenue.