La France perd son triple A auprès de l'agence de notation Fitch
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a "pris acte" et réaffirme "la détermination du gouvernement à poursuivre la réduction des déficits publics".
Mauvaise nouvelle pour le gouvernement. La France a perdu son dernier triple A auprès de l'agence de notation Fitch Ratings, vendredi 12 juillet, après avoir été rétrogradée par Moody's et Standard & Poor's en 2012. Fitch accorde désormais un AA+ avec "perspective stable", ce qui signifie qu'elle n'envisage pas de l'abaisser dans "les deux années à venir". Francetv info résume les détails et les enjeux de cette décision.
Pourquoi cette dégradation ?
Fitch explique sa décision par les incertitudes qui planent sur les perspectives de croissance de la France, ce qui ne donne pas beaucoup de marge de manœuvre au gouvernement pour atteindre ses objectifs de consolidation budgétaire. Elle cite les interrogations persistantes à court et moyen terme sur l'évolution de la production, du chômage et du déficit de l'Etat.
Elle pointe "en particulier un déclin de la compétitivité et de la rentabilité des entreprises, ainsi que des rigidités persistantes dans le marché du travail et celui des biens et services", qui pèsent sur ses perspectives à moyen terme.
Quelle conséquences ?
Cette dégradation n'est pas forcément une mauvaise nouvelle pour l'économie française. Le blog Classe éco expliquait, en novembre, que l'abaissement d'une note souveraine avait de nombreux bienfaits et que l'influence des agences était de plus en plus réduite. "Lorsque pratiquement tout le monde, y compris les USA, a connu soit une baisse de note, soit une 'perspective négative', cela relativise beaucoup les baisses de notes ponctuelles. Les notes sont avant tout un classement relatif. Si vous êtes le seul dégradé quand tous les autres sont triple A, c'est plus gênant que lorsque tout le monde a été dégradé d'une manière ou d'une autre."
Cela s'est vérifié en avril : malgré la perte de deux de ses AAA, le taux d'emprunt à dix ans de la France était à son plus bas historique.
Que répond le gouvernement ?
Dans un communiqué (PDF), le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a "pris acte" de la décision de l'agence et réaffirmé "la détermination du gouvernement à poursuivre la réduction des déficits publics, le rétablissement de la compétitivité et le redressement de l'économie française pour soutenir la croissance et l'emploi".
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