Le gouvernement abaisse fortement ses prévisions de croissance pour 2014 et 2015
Alors qu'il visait 1% en 2014 et 1,7% en 2015, le ministre des Finances, Michel Sapin, a reconnu jeudi matin qu'il tablait désormais sur une progression de 0,5% en 2014, et guère plus de 1% en 2015.
L'objectif des 3% de déficit à la fin 2015 s'éloigne encore un peu plus. Alors qu'il tablait sur une croissance à 1% en 2014 et à 1,7% en 2015, le gouvernement s'attend désormais à une progression de 0,5% en 2014, et pas beaucoup plus de 1% en 2015, annonce le ministre des Finances, Michel Sapin, dans une tribune au Monde ( jeudi 14 août. "Mieux vaut assumer ce qui est plutôt que d'espérer ce qui ne sera pas", concède Michel Sapin. Cette annonce intervient après la publication des derniers chiffres de l'Insee, selon lesquels la croissance a été nulle au premier et au deuxième trimestre.
Michel Sapin interpelle Bruxelles
Cette faible croissance, conjuguée à une inflation peu vigoureuse, se traduira par un déficit public "supérieur à 4% du PIB en 2014", précise le ministre, au lieu des 3,8% prévus initialement. L'objectif d'un respect en 2015 de la limite européenne de 3% s'en trouverait de fait compromis. Dans ce contexte, Michel Sapin appelle l'Union européenne à "adapter le rythme de la réduction des déficits publics à la situation économique actuelle".
Rappelant que l'Europe toute entière était "atteinte par cette langueur" conjoncturelle et cette "panne" de croissance, Michel Sapin estime, en effet, que la solution doit venir de Francfort, siège de la BCE, et de Bruxelles, siège de la Commission européenne. "L'Europe doit agir fermement, clairement, en adaptant profondément ses décisions à la situation particulière et exceptionnelle que connaît notre continent. La France pèsera en ce sens", écrit-il.
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