En Grèce, les prix des billets d’accès aux monuments touristiques flambent
Le mois commence mal pour les touristes qui ont choisi la Grèce pour leurs vacances. Au pied de l'Acropole, le rocher sacré qui veille sur la ville d’Athènes depuis 2 500 ans, les avis sont partagés. Le billet d'entrée sur le site passe dans un premier temps à 20 euros, contre 10 euros l'hiver. Au 1er avril 2025, il coûtera 30 euros, soit plus que la simple visite du château de Versailles. Les visiteurs européens âgés de 25 ans ou moins pourront néanmoins toujours entrer gratuitement, tout comme les visiteurs non européens âgés de 18 ans ou moins.
"C’est une sacrée augmentation mais si c’est pour pouvoir continuer de restaurer, ça vaut la peine", réagit Sally, une touriste américaine. "30 euros c’est cher, mais un si beau monument, c’est sûrement très coûteux à entretenir", renchérit Luc, un Belge.
Mais Ralph, qui vient d’Allemagne, n’est pas d’accord : "L’augmentation est trop importante, juge-t-il. Ça aurait été de 10 à 15 euros, ok, mais 30 euros ça fait trop". Robert, un Autrichien qui fait la queue avec des dizaines d'autres visiteurs devant les guichets, trouve aussi cette mesure injuste.
"10 euros, c’est un prix très abordable, et avec le nombre de visiteurs, ça devrait assurer la gestion du site. À 30 euros par contre, ça risque d’exclure pas mal de monde."
Robert, un touriste autrichienà franceinfo
Tous les billets des quelque 350 sites archéologiques et musées du pays seront augmentés en fonction de leur importance. Le pass qui permettait d'en visiter plusieurs pour un prix réduit sera supprimé tout comme la réduction pour les plus de 65 ans. Le conseil archéologique national a approuvé à l'unanimité cette augmentation générale, arguant que les dernières hausses remontaient à il y a cinq ans, et que les tarifs actuels étaient "trop bas par rapport à la moyenne européenne".
La Grèce a enregistré en 2023 un record de 32,7 millions de touristes étrangers. Le nombre d'arrivées de touristes étrangers a augmenté de 17,6% par rapport à 2022. L'activité touristique représente environ un quart du PIB de la Grèce.
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