Aéroport de Genève : une fillette de 7 ans en fugue déjoue les contrôles et grimpe dans un avion
Dimanche, une fillette a échappé à ses parents puis à tous les contrôles de sûreté de l'aéroport suisse pour monter à bord d'un vol à destination d'Ajaccio.
Dimanche, une fillette de 7 ans, en fugue, a failli s'envoler à destination d'Ajaccio, après avoir échappé à tous les contrôles, a appris franceinfo, mercredi 1er novembre, par l'aéroport de Genève. Elle était déterminée à monter dans cet avion, "après une balade abracadabrantesque", raconte Bertrand Stämpfli, chef du service communication de Genève Aéroport.
Aucun contrôle de billet
Vers 14 heures, dimanche 29 octobre, la police cantonale de Genève prévient l'aéroport qu'une enfant fugueuse de 7 ans se trouve dans leurs locaux. Après enquête et examen des caméras de vidéo-surveillance, le personnel réussit à la retrouver avant qu'elle ne s'envole pour la Corse.
Elle avait échappé à ses parents en plein centre-ville de Genève, pris un train et était arrivée, seule, jusqu'à l'aéroport de la ville suisse. Elle a ensuite pénétré le "secteur France" au sein de l'aéroport, une petite enclave qui dessert toutes les destinations françaises. Elle s'est présentée au contrôle de sûreté où l'aéroport a veillé à ce que cette petite passagère ne transporte rien d'interdit sur elle. Mais personne ne lui a demandé de titre de transport - ce qui est normalement la procédure - et personne ne s'est inquiété de savoir si elle était avec ses parents.
Dans le flux des passagers de dimanche, tout le monde a pensé qu'elle était soit avec des gens devant ou derrière elle
Le porte-parole de l'aéroport de Genèveà franceinfo
Ensuite, "cette petite fillette vraiment dégourdie" a utilisé "la ruse", en trouvant un petit passage pour se glisser derrière le personnel qui assurait le contrôle des billets. "Parce qu'elle était petite et menue, elle a pu se faufiler pour rejoindre la file de ceux qui pouvaient grimper à bord de l'avion. Elle a pu accéder à la passerelle, monter dans l'avion, même s'asseoir au siège numéro 3 et attendre un décollage qui heureusement n'a pas eu lieu." Le personnel l'a remise à la police, qui a pu contacter ensuite les parents.
Réunion de crise
"C'est la première fois que ce genre d'histoire nous arrive", confie Bertrand Stämpfli, chef du service communication de Genève Aéroport. "Ce sont des micro-dysfonctionnements" mais l'enfant a "une intelligence particulière" et "nous, nous nous remettons en cause".
"Toutes nos procédures sont adéquates", mais "il y avait de petits espaces où on avait sous-estimé qu'éventuellement un enfant pouvait se glisser". Dans la foulée de cette affaire, une réunion de crise a été convoquée "avec tous nos partenaires et on a revisité nos infrastructures avec nos yeux à 1,10 mètres du sol pour repérer les endroits où l'on peut se cacher ou passer" et proposer des modifications, détaille Bertrand Stämpfli. "Par exemple, il y a des séparations aux guichets mais qui s'arrêtaient à 20 cm au-dessus du sol pour une question esthétique. On pouvait se faufiler dessous."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.