Budget 2025 : les "villes moyennes" vont-elles subir l'abandon du plan vélo ?

En 2023, Elisabeth Borne avait promis la poursuite de son plan vélo avec deux milliards d'euros jusqu'en 2027, avec une attention particulière aux zones rurales et périurbaines. Mais sa suppression dans le budget est envisagée pour limiter le déficit.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

Il est l'une des victimes des coupes budgétaires : le plan vélo pourrait bien disparaître avec ses deux milliards d'euros d'investissements promis par Elisabeth Borne entre 2023 et 2027. Le problème est qu'il n'apparaît plus dans le projet de budget 2025 et les fonds qui devaient être alloués cette année n'ont, pour l'instant, pas été versés. En bout de chaîne, il y a le risque de voir des projets de pistes cyclables ne pas aboutir. 

Exemple en Bretagne. Le lancement des travaux a été retardé de quelques mois, mais normalement, dans un an et demi, une piste cyclable va relier Bruz à Laillé, près de Rennes. Ces quatre kilomètres sont très attendus par Bruno Delaunay : "On est sur un projet de deux millions d'euros avec l'appui du fonds vélo de l'Etat à hauteur de 10%, explique l'adjoint à la mairie de Bruz en charge des infrastructures. Ca a été un peu retardé suite à l'incertitude sur ce fonds vélo... Mais la métropole va compenser finalement la perte et va mettre plus d'argent que prévu sur ce projet."

400 dossiers en attente

Deux autres projets sont également en attente, par exemple, à Bourges (Cher) et à Saint-Quentin (Aisne), où la mairie est sans réponse de l'appel à projets. "On parle bien de villes moyennes, de préfectures, parfois de sous-préfectures, qui sont des villes importantes pour notamment nos services publics, où il y a des commerces, où les personnes se déplacent pour travailler ou aller à l'école", s'inquiète Thibaut Quéré porte-parole de la fédération française des usagers de la bicyclette.

"Ces projets qui ne sont pas réalisés à Bourges ou à Saint-Quentin, c'est autant de blocages pour permettre aux personnes de pouvoir se déplacer à vélo et donc autrement qu'en voiture."

Thibaut Quéré, porte-parole de la fédération française des usagers de la bicyclette

à franceinfo


Au total, 400 dossiers seraient bloqués par manque de financement en France.

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