Plan vélo : le gouvernement veut relancer une filière 100% française
L'engouement pour le vélo est observable à la ville comme à la campagne. Depuis le Covid, la pratique, en France, ne cesse de progresser : 5% de plus en moyenne en 2023 mais, par exemple, 10% de hausse à Toulouse et à Chambéry, et plus 11% à Paris. Face à l’inflation, le vélo présente l’avantage d’être un moyen de transport gratuit, ou presque. C’est bon pour la santé, pour l’environnement, et de la bicyclette classique, musculaire, au vélo-cargo, en passant par les vélos électriques, ces dernières années, la gamme s’est beaucoup étoffée.
Dans l’Hexagone, on vend aujourd'hui deux fois plus de vélos que de voitures, à tel point qu’il y a des ruptures de stocks. C’est pour cela que le gouvernement cherche à développer une filière économique dans le pays, une filière complète : de la production au recyclage. C'est un pari, parce que le vélo "made in France", en fait, n’existe presque plus. Une filière tricolore a perduré jusque dans les années 80-90 mais elle a disparu. Aujourd’hui, on ne fabrique quasiment plus de pièces de vélos sur le territoire, on les importe essentiellement d’Asie. Sans compter que pour les vélos électriques, par exemple, on se trouve, comme pour les voitures, complètement dépendants des semi-conducteurs importées de Chine et de Taiwan.
Un soutien pour toutes les entreprises touchant au vélo
On assemble certes encore un peu de vélos. À peine 850 000 sur les 2,5 millions de vélos vendus chaque année en France. Le gouvernement veut donc soutenir les entreprises qui travaillent sur la recherche, le développement et l’innovation. Il compte aider aussi celles qui produisent des freins, des pédaliers, des cadres, des porte-bagages, bref, tout ce qui compose un vélo, pour les aider à relocaliser, à se développer.
Dans le cadre du "plan vélo" lancé l’an dernier, le gouvernement a déjà distribué 3,5 millions d’euros. Mais là, il veut passer à la vitesse supérieure et promet de remettre de l’argent sur la table. L’objectif est aussi de créer des emplois. Aujourd’hui, le vélo représente près de 50 000 postes directs dans l’Hexagone. l’objectif est d’en avoir trois fois plus d’ici 2050. Un défi pour le moins ambitieux !
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