Chantier de l'A69 : la préfecture affirme que le déboisement le long du parcours est "achevé", 17 interpellations depuis vendredi

Des heurts entre opposants au projet et forces de l'ordre ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des gendarmes évacuent un campement d'opposants au chantier de l'A69, à Saïx (Tarn), le 30 août 2024. (ED JONES / AFP)

"Le déboisement prévu tout le long" du tracé de l'autoroute A69 est "d'ores et déjà achevé", a affirmé dimanche 1er septembre la préfecture du Tarn dans un communiqué, ajoutant qu'il reste quatre personnes encore perchées dans les arbres. "L'opération engagée depuis vendredi à Saïx (Tarn) et le long du chantier (...) connaît des avancées significatives", estime la préfecture, qui précise que la ligne SNCF entre Toulouse et Castres a rouvert "en début d'après-midi", dimanche.

Le déboisement du chantier de la future autoroute Toulouse-Castres avait commencé vers minuit, "sous la protection des forces de l'ordre", d'après la même source. Les tensions ont éclaté dans la nuit entre les deux camps.

"Les gendarmes ont été la cible de tirs de mortiers et de jets de projectiles par catapultes", mais "aucune atteinte aux biens ni aux personnes n'est à déplorer", avait-elle expliqué dans un communiqué.

De son côté, le collectif La Voie est Libre, opposé au projet, a dénoncé des violences policières survenues lors de l'évacuation des campements, ces derniers jours. Les anti-A69 reprochent notamment aux forces de l'ordre d'avoir provoqué une lourde chute d'un des leurs, vendredi, ce qui aurait occasionné six fractures de la colonne vertébrale, "détruite", selon un message posté par le groupe sur Facebook.

Des cabanes construites par les opposants à l'A69

Au total, 17 interpellations ont eu lieu depuis vendredi, lorsque des anti-A69 ont été délogés d'un campement près du chantier, à Saïx. Plusieurs d'entre eux sont cependant restés perchés dans des arbres, dans l'espoir d'empêcher leur abattage. Les militants avaient construit à l'avance des cabanes dans ces arbres pour pouvoir s'y replier en cas d'intervention des gendarmes, avait constaté un journaliste de l'AFP.

Des arbres occupés par des opposants au projet d'autoroute entre Toulouse et Castres, à Saïx (Tarn), le 25 avril 2024. (ISABELLE SOURIMENT / HANS LUCAS / AFP)

Dimanche en début d'après-midi, les coupes se sont poursuivies sur le terrain de l'ancien campement, sous le regard d'une vingtaine d'opposants, a constaté un photographe de l'AFP. Une cinquantaine de kilomètres plus loin, à Verfeil, en Haute-Garonne, des militants anti-A69 occupant un autre terrain sur le tracé de la future autoroute ont affirmé avoir été victimes dans la nuit de samedi à dimanche d'une deuxième tentative d'incendie.

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