Canicules : le "cercle vicieux de la voiture", climatisée mais polluante
16% des personnes interrogées prennent davantage la voiture pendant les canicules, au détriment de la marche, du vélo et des transports en commun. C'est la conclusion d'un sondage réalisé par le bureau de recherche 6-T, en partenariat avec l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).
L'enquête a été menée auprès d'environ 7 000 personnes via des questionnaires en ligne ou des entretiens téléphoniques intervenus au cours de l'été 2023, en période de chaleur et "à froid" à la fin du mois de septembre.
Il ressort de cette enquête qu'en période de canicule, "les trois quarts des individus modifient significativement leurs activités et déplacements". Ils les modifient, voire les supprime. Toutefois, dans cette stratégie d'adaptation, la voiture reste le moyen de déplacement qui s'en tire le mieux. "La voiture est le mode dont la fréquence d’usage est la moins affaiblie par les fortes chaleurs", indique l'étude. Non seulement les usagers sont moins nombreux à dire qu'ils abandonnent ce moyen de transport pendant les fortes chaleurs que pour le vélo par exemple, mais ils sont même 16% à déclarer l'utiliser plus fréquemment.
Télétravail, vélo électrique, horaires décalés sont à réfléchir
D'après ce sondage, la raison de cet emballement pour la voiture en période de très fortes chaleurs tient principalement au fait que la voiture est un moyen de transport climatisé et qui ne demande aucun effort physique. Un quart des sondés expliquent aussi n'avoir tout simplement aucune alternative. Une dépendance à l'automobile principalement marquée en zone rurale. En résumé, la "voiture est perçue comme offrant davantage de résistance face aux températures", nous dit l'enquête.
Ce qui amène le sondeur à évoquer un "cercle vicieux de la voiture" car c'est le transport le plus polluant, il alimente donc le réchauffement climatique. Parmi les pistes évoquées pour régler le problème : plébisciter le vélo électrique, développer le télétravail, mais aussi revoir le rythme de nos journées. Ce dernier point est déjà en partie à l'œuvre. Un tiers des sondés décalent déjà leurs déplacements quand il fait chaud. Cette initiative permet de lisser les heures de pointe et de réduire le trafic de 8 à 15% sur les routes aux moments les plus fréquentés de la journée.
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