Des trains de surveillance pour la sécurité des voies ferrées
C'est un petit train jaune et bleu, équipé d'un moteur diesel pour aller, y compris, dans les zones où les voies ne sont pas électrifiées, et muni surtout de caméras très puissantes pour repérer les anomalies sur les voies. A bord, c'est Victor Bouthémy, ingénieur à la SNCF, qui assure l'accueil, devant trois écrans d'ordinateur.
Le défaut le plus souvent détecté, c'est une attache qui manque entre un rail et une traverse. Une anomalie à relativiser d'après Thierry Vicol, le responsable du dispositif. "Une attache isolée manquante, ce n'est pas dangereux, ça n'affecte pas la tenue du rail sur les traverses ", assure-t-il. Mais "à partir de trois attaches consécutives manquantes, on passe à une alarme ", poursuit l'ingénieur, qui explique que, quand il y a une alarme, on commande une intervention sur la voie dans les plus brefs délais pour réparer.
Mais même dans ce cas, pas question de paniquer, à en croire Alain Cano, un autre cheminot qui travaille depuis un an et demi sur l'engin de surveillance comme chef de machine. "Sur les 20.000 kilomètres de voies qu'on ausculte, à l'heure actuelle je n'ai détecté aucun défaut grave qui nuise à la circulation ferroviaire ", affirme-t-il.
Ce train baptisé sobrement "Surveille" permet de contrôler les rails, mais pas les aiguillages comme celui incriminé dans l'accident de Brétigny. Pour les aiguillages, c'est un autre type de rame qui est testé. Les résultats ne sont pas publics pour l'instant.
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