Manifestation contre la LGV Lyon-Turin : les forces de l'ordre dispersent des opposants qui se trouvaient sur une autoroute
Ce qu'il faut savoir
Le face-à-face est terminé en Savoie. Environ 300 manifestants opposés au projet d'une nouvelle ligne ferroviaire entre Lyon et Turin ont été repoussés par les forces de l'ordre après s'être introduits sur l'autoroute A43 en traversant une rivière, à hauteur de Saint-Rémy-de-Maurienne (Savoie), samedi 17 juin. La circulation, interrompue entre Aiton et Saint-Jean-de-Maurienne, va reprendre de façon "imminente", affirmait le préfet de Savoie, François Ravier, à 18h30. La majorité des participants au cortège, empêchés de se diriger vers Saint-Jean-de-Maurienne, ont rebroussé chemin vers leur campement à La Chapelle. Ce direct est désormais terminé.
Des heurts et des blessés légers. Alors que le cortège était bloqué par les forces de l'ordre sur une route départementale, un groupe d'environ 300 manifestants "s'est constitué en black bloc" et a jeté des projectiles en direction des forces de l'ordre, qui ont employé des gaz lacrymogènes pour les repousser, a expliqué le préfet. Une observation confirmée par les journalistes sur place. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a rendu hommage à douze gendarmes blessés. Plus tôt, le préfet avait également fait état d'un manifestant légèrement touché. France 3 évoquait dans l'après-midi une vingtaine d'autres manifestants blessés repartis en direction du camp de base des opposants.
Plusieurs milliers de participants. Les organisateurs ont revendiqué plus de 4 000 participants dans le cortège, parti de La Chapelle, peu avant 13 heures. Le ministère de l'Intérieur a évoqué de son côté "plus de 3 000 manifestants". La députée Mathilde Panot, patronne du groupe La France insoumise à l'Assemblée, était présente dans le cortège avant les incidents, aux côtés de plusieurs élus écologistes et insoumis.
Divergences sur le parcours. Le cortège est parti dans le calme en milieu de journée à l'appel d'une dizaine d'organisations, dont les Soulèvements de la Terre, menacés de dissolution par le ministère de l'Intérieur, et les No-Tav italiens, mobilisés contre un chantier "pharaonique" jugé "néfaste" pour l'environnement.
Le trafic des TER perturbé. La circulation de la ligne de TER reliant Modane à Chambéry a été interrompue "en raison de la présence de manifestants sur les voies", affirme la SNCF. Des protestataires ont en effet envahi la voie ferrée à proximité, a aussi constaté l'AFP.