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"Gilets jaunes" : "À chaque fois qu’on donne en pâture l’écologie, on reporte les problèmes", déplorent les défenseurs de l'environnement

En pleine crise des "gilets jaunes" et au moment de la COP24, les associations environnementales se montrent déçues des annonces du gouvernement, estimant que d'autres leviers auraient pu être utilisés. 

Article rédigé par Anne-Laure Barral, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des embouteillages à Paris en juin 2009 (illustration). (PHILIPPE TURPIN / MAXPPP)

Les associations environnementales et les experts de la fiscalité écologique sont déçus des annonces du gouvernement concernant notamment le moratoire sur la taxe carbone. Des mesures décidées pour tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes", alors que se déroule la COP24 sur le climat et sa protection en urgence.  

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En pleine réunion internationale sur le climat, en Pologne, les associations environnementales ne peuvent que regretter la décision du gouvernement. Mais elles reconnaissent que la hausse des taxes sur les carburants étaient aussi injustes socialement. Cependant, selon Lorelei Limousin, du Réseau action climat, le gouvernement aurait pu actionner d'autres leviers. "Le gouvernement devrait inciter les constructeurs automobiles à véritablement mettre sur le marché des véhicules moins polluants et moins consommateurs, plutôt des petites cylindrées", affirme-t-elle.

L’offre automobile n’est pas du tout adaptée, ni à l’urgence climatique, ni à la hausse des prix sur le carburant.

Lorelei Limousin

à franceinfo

L'avocat spécialisé en droit de l'environnement Arnaud Gossement, fait un parallèle avec le recul du gouvernement, face aux "bonnets rouges", opposés à l'écotaxe en 2013. "On a l’impression qu’en apportant une réponse sur le seul plan de la fiscalité, on va calmer ce mouvement. C’était pareil pour les 'bonnets rouges' et aujourd’hui, c’est pareil pour les 'gilets jaunes', souligne-t-il. Or, à chaque fois qu’on donne en pâture l’écologie, qu'on se sert de la fiscalité écologique comme d’un bouc émissaire, qu'on se dit brûlons la fiscalité écologique les gens seront contents, on ne fait que reporter dans le temps les problèmes."     

Toutefois, les ONG saluent l'ouverture d'un débat pour remettre à plat la fiscalité afin qu'elle soit plus juste pour les citoyens et leur environnement. Mais elles comptent toujours organiser leur marche pour le climat samedi 8 décembre, malgré l'invitation du ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, à ne pas la maintenir. 

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