Fermeture des voies sur berges : "Cette saturation urbaine génère plus de pollution qu'il n'en faut"
Le maire Les Républicains de Poissy, Karl Olive, a expliqué, mercredi sur franceinfo, les raisons qui ont poussées 168 maires d'Ile-de-France à co-signer une lettre ouverte concernant la fermeture des voies sur berges.
"Tous ces blocages et cette saturation urbaine génèrent plus de pollution qu'il n'en faut", a commenté mercredi 30 novembre, sur franceinfo, Karl Olive au sujet de la fermeture des voies sur berges à Paris. Le maire Les Républicains de Poissy et vice-président du conseil général des Yvelines est signataire d'une lettre ouverte signée par 168 maires d'Ile-de-France.
Ces derniers ont demandé à la maire de Paris, Anne Hidalgo, une nouvelle concertation au sujet des voies sur berges de la capitale, fermées depuis début septembre. Ils dénoncent le blocage généralisé de la circulation et ont déposé un recours en annulation contre la décision de la municipalité.
Un impact sur la santé publique
Les effets sur la santé publique, "on ne les voient absolument pas puisqu'on est bloqué tous les jours", affirme Karl Olive. "Les administrés se plaignent." Selon le premier magistrat, "la fermeture des voies sur berges génère 51% de durée supplémentaire et pas moins de pollution. Et une minute de retard pour le Samu dans Paris c'est 10% de chance en moins de pouvoir sauver quelqu'un."
Le vice-président du Conseil départemental des Yvelines souligne également que sur l'autoroute A13, "on a plus 25% de durée le matin, et plus 20% le soir." En ce qui concerne l'autoroute A14, "où il faut payer 8,50 euros pour 19 kilomètres, on est déjà bloqués après 4 kilomètres."
Augmenter le recours aux transports en commun
"Il faut arrêter de prendre des décisions dans les bureaux sans concertation", tempête Karl Olive, qui reconnaît en revanche que pour lutter contre la pollution "les vignettes vont dans le bon sens." Cependant, la fermeture des voies sur berges "est contre-productive."
Pour lui, il faut faire en sorte "d'utiliser plus les transports en commun. Mais il faut nous aider et faire que ces transports fonctionnement. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas." "Une fois que l'on se sera intéressé aux causes, on pourra générer les conséquences" conclut Karl Olive.
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