A quoi va ressembler l'"acte 8" des "gilets jaunes" ?
Stop ou encore ? Alors qu'un débat national est en cours, de nombreux "gilets jaunes" souhaitent maintenir la pression sur le gouvernement et le chef de l'Etat. Plusieurs rassemblements sont d'ores et déjà prévus en France, samedi 5 janvier.
Premier grand test de l'année pour les "gilets jaunes". Ces derniers préparent un "acte 8", samedi 5 janvier, après un fléchissement de la mobilisation durant les vacances. Reste à connaître l'ampleur des manifestations, alors qu'une majorité de Français interrogés (55%) souhaite que le mouvement se poursuive, selon un sondage Odoxa Dentsu Consulting pour franceinfo. Dans une lettre, plusieurs participants ont d'ores et déjà affiché leur défiance à l'égard de la future consultation nationale voulue par Emmanuel Macron.
>> "Nous irons plus loin" : les "gilets jaunes" écrivent à Emmanuel Macron et annoncent un "acte 8"
Des rassemblements à Paris
Le groupe de "gilets jaunes" dénommé "La France en colère", qui refuse de participer au débat national, demande notamment la nomination d'une "personnalité respectable" pour "commencer les discussions (...) autour de la reprise de souveraineté du peuple". Une marche est prévue à Paris à 14 heures, au départ de l'Hôtel de ville, où une allocution est prévue "en réponse aux vœux du président". Le cortège doit ensuite rejoindre l'Assemblée nationale en passant par l'île de la Cité et le musée d'Orsay, à l'appel de ce groupe mené notamment par Priscillia Ludosky et Eric Drouet.
Un autre groupe, les "gilets jaunes citoyens", appelle à un rassemblement au Trocadéro et place de la République, tout en annonçant que d'autres points de rendez-vous seront dévoilés au dernier moment. Une manifestation de femmes "gilets jaunes" est également annoncée dimanche dans la matinée, à 11 heures.
Des "places symboliques" en région
De nouveaux appels à manifester sur "les places symboliques" à Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Besançon, Clermont-Ferrand ou Nice ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux. A Toulouse, des mesures préventives ont été prises, dont le report à dimanche du match de Coupe de France entre Toulouse et Nice, initialement prévu samedi en fin d'après-midi. Le maire, Jean-Luc Moudenc, a regretté sur BFMTV l'organisation d'une "énième manifestation" susceptible "d'ouvrir des portes d'entrée pour la violence".
Certains "gilets jaunes" veulent organiser des marches en mémoire des onze personnes mortes en marge du mouvement, comme à Firminy (Loire), signale Le Progrès.
Toujours des blocages
Dans un courrier adressé aux préfets fin décembre, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait demandé la "libération complète et définitive" de la centaine de ronds-points encore occupés. Certains "gilets jaunes" ont tout de même choisi de célébrer la nouvelle année sur des campements, et des blocages se forment à nouveau ici et là, bien qu'il soit difficile d'évaluer leur nombre. La colère ne semble pas être totalement retombée sur les péages autoroutiers. En témoigne l'interpellation de manifestants au péage des Lèches (Dordogne), jeudi soir, alors qu'ils démontaient les barrières.
Un "acte 9" déjà en préparation
Le groupe "La France en colère" a lancé un événement sur Facebook pour organiser un rassemblement dans la ville de Bourges, qualifiée de "centre de la France". Difficile, là aussi, de savoir si cet appel sera réellement suivi dans les faits. La page Facebook "La France énervée" propose également un rassemblement sur le parvis de la Défense, près de Paris.
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