Ariège : ces "gilets jaunes" qui ne lâchent rien
Beaucoup de "gilets jaunes" n'ont jamais quitté les ronds-points, pas convaincus par le grand débat national, après quatre mois de mobilisation.
Il a vu les usines fermer les unes après les autres. Mario est électricien à la retraite. Pendant plus de 40 ans, il a travaillé dans l'industrie textile. Mais aujourd'hui dans cette vallée, il n'en reste presque plus. Son gilet jaune, c'est en partie à cause de ce traumatisme qu'il le porte : "On nous a oubliés complètement." Dans les années 1990, la région subit de plein fouet la crise économique : 5 000 emplois disparaissent. Le territoire peine encore à se reconstruire. En Ariège, le chômage frôle les 12%.
Pas prêts à abandonner
Alors ils sont une vingtaine chaque jour, surtout des retraités, sur le dernier rond-point occupé du département. Pour la majorité d'anciens employés du textile eux aussi. Malgré des vents contraires, ils continuent d'arrêter des voitures pour distribuer des tracts. Mais le message est de moins en moins bien reçu. "On n'est pas des cas sociaux", dit une "gilet jaune". Devenus amis, ils ne sont pas prêts à abandonner maintenant.
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