Charente : trois "gilets jaunes" en garde à vue après la décapitation d'un pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron
La mise en scène avait eu lieu, vendredi 21 décembre, à Angoulême. Leur avocat a estimé que ses clients étaient victimes d'une "lourde médiatisation d'un événement qui relevait d'un second degré."
Ils sont soupçonnés d'avoir organisé la décapitation d'un pantin à l'effigie d'Emmanuel Macron. Trois "gilets jaunes" ont été placés en garde à vue, vendredi 28 décembre, à Angoulême (Charente). Cette "mise en scène" s'était tenue une semaine plus tôt lors d'une manifestation autorisée, dans la ville. Trois journalistes de la Charente Libre, qui étaient présents lors de la manifestation, avaient également été entendus par la police, mais ils n'ont pas été inquiétés.
Une enquête a été ouverte pour "provocation publique à la commission d'un crime" et "outrage à personne dépositaire de l'autorité publique", a précisé le parquet. Une trentaine de "gilets jaunes" se sont rassemblés en soutien aux trois "gilets jaunes" placés en garde à vue.
"Hors de question de banaliser de tels gestes"
Le Premier ministre s'était lui-même ému de ce "simulacre de décapitation du chef de l'Etat" dans un tweet. "Il est hors de question de banaliser de tels gestes qui doivent faire l'objet d'une condamnation unanime et de sanctions pénales", avait-il déclaré.
L'avocat des trois hommes a regretté ces prises de position donnant à l'affaire un "tournant politico-judiciaire". Il a estimé que ses clients étaient victimes d'une "lourde médiatisation", "contre leur gré", d'un "événement qui relevait d'un second degré", une "pièce de théâtre organisée par des 'gilets jaunes' pour des 'gilets jaunes'".
Si cela a choqué, ils en sont conscients et prêts à s'excuser.
l'avocat des trois "gilets jaunes"à l'AFP
Avant d'ajouter qu'ils ont "agi dans un cadre légal", et qu'ils ont "usé de leur droit de manifester et d'organiser un événement déclaré en préfecture, sans haine ni violence".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.