"Des accusations fantaisistes" : une femme "gilet jaune" accusée de s'être servi de son fauteuil roulant comme d'une "arme"
La présidente de l'association Handi-social, Odile Maurin, comparaît devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour outrage et violences envers des policiers.
Ce n'est pas la première fois qu'Odile Maurin, pasionaria toulousaine des "gilets jaunes" et des handicapés doit répondre de ses actes devant le tribunal correctionnel de Toulouse. En août dernier, avec d'autres activistes en fauteuil roulant, elle avait organisé le blocage d'un convoi de pièces de l'Airbus A380. Jeudi 16 mai, c'est pour des faits qui ont eu lieu lors d'une manifestation de "gilets jaunes" à Toulouse, le samedi 30 mars, que la présidente de l'association Handi-social comparaît devant la justice.
Odile Maurin est notamment accusée d'avoir "volontairement entravé l'arrivée des secours", une accusation qui fait sourire la militante. "On me reproche, ce qui est assez marrant, d'avoir entravé un véhicule de secours, explique Odile Maurin. Et devinez ce que c'est que ce véhicule de secours ? C'est le canon à eau qui voulait juste arroser des manifestants, qui n'avait aucune intention d'éteindre aucun incendie, donc c'est totalement scandaleux, ce sont des accusations fantaisistes et destinées uniquement à me faire taire."
"Ils considèrent que mon fauteuil est une arme"
Elle est également accusée d'outrages et de violences envers des policiers "avec usage et menace d'une arme par destination", l'arme étant son fauteuil roulant, avec lequel elle aurait fait tomber deux policiers. Une accusation qu'elle réfute également : "ils considèrent que mon fauteuil est une arme, et le problème, c'est qu'il va falloir qu'ils forment leurs agents à l'utilisation de cette arme, parce que tant que la police s'amusera à utiliser mon joystick - le manipulateur de mon fauteuil - ils me mettront en danger, et se mettront en danger eux aussi."
L'activiste estime que ce sont les policiers qui, en manipulant son joystick pour la faire fuir, l’ont envoyée tout droit dans un camion. Elle a été légèrement blessée. En revanche, elle reconnaît les insultes adressées à une commissaire de police, insultes qu'elle a retirées de sa page Facebook.
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