Malgré les annonces d'Emmanuel Macron, de nombreux "gilets jaunes" disent leur déception
Depuis l'Elysée, le président de la République, Emmanuel Macron, a prononcé une allocution télévisée d'une douzaine de minutes, au cours de laquelle il a dévoilé plusieurs annonces en faveur des salariés et des retraités modestes.
Ce qu'il faut savoir
Un peu moins de treize minutes pour répondre à la colère des "gilets jaunes". Alors que la mobilisation ne semble pas s'essouffler, Emmanuel Macron s'est "adressé à la Nation", lundi 10 décembre, dans une déclaration télévisée diffusée à 20 heures. Un discours seul face à la caméra, enregistré depuis l'Elysée. A-t-il convaincu ? Dans la foulée de cette allocution, de nombreux "gilets jaunes" interrogés par les chaînes de télévision ont dit leur déception, appelant à des mesures plus importantes.
Quatre mesures principales. Pour répondre aux attentes en terme de pouvoir d'achat, le chef de l'Etat a d'abord annoncé que le salaire d'un travailleur au smic augmenterait de 100 euros par mois dès janvier. Toujours en faveur des salariés, il a également demandé "à tous les employeurs qui le peuvent" de verser une prime de fin d'année ce mois-ci, "qui n'aura ni impôts ni charges", et le retour de la défiscalisation des heures supplémentaires à partir de 2019. Enfin, à destination des retraités les plus modestes, il a également annoncé que la hausse de la CSG serait purement et simplement anulée pour ceux qui gagnent moins de 2 000 euros par mois.
Mélenchon appelle déjà à un "acte 5". "Les paroles prononcées par le président sont vaines. (...) L'acte 5 qui se jouera samedi prochain sera un moment de grande mobilisation", a aussitôt appelé le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon.
Pour Le Pen, "Macron recule pour mieux sauter". "Face à la contestation, Macron renonce à une partie de ses errements fiscaux et c’est tant mieux, mais il refuse d’admettre que c’est le modèle dont il est le champion qui est contesté, a réagi de son côté la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen. Ce modèle, c'est celui de la mondialisation sauvage, de la concurrence déloyale, du libre-échange généralisé, de l’immigration de masse et ses conséquences sociales et culturelles. Bref, Macron recule pour mieux sauter !"