"Gilets jaunes" à Narbonne : le rejet des politiques ?
À Narbonne (Aude), les "gilets jaunes" rejettent les partis politiques et les syndicats. Ils souhaitent rester "indépendants".
À Narbonne (Aude), sur les ronds-points occupés par les "gilets jaunes", ni politique, ni syndicat ne sont présents. Le rejet est total, "c'est devenu un gros mot", déclare un homme. "On veut être libres, on ne veut pas appartenir à quelqu'un", explique une autre femme. Ces citoyens n'ont plus confiance en leurs représentants et refusent tout intermédiaire. Pourtant, ils font quand même de la politique en signant des pétitions pour la destitution d'Emmanuel Macron. Localement, certains syndicats, comme la CGT, pourraient pourtant faire cause commune avec les "gilets jaunes". Mais "ils ne veulent pas des couleurs de la CGT sur les ronds-points", confie Jacques Beneit, secrétaire général de la CGT Narbonne. Il reconnait quand même avoir des revendications communes avec le mouvement.
Une bataille de gagnée
Il y a, parmi les "gilets jaunes", des citoyens syndiqués. La plupart votent aux élections, mais sur les barrages une petite révolution se prépare : ils souhaitent une démocratie plus directe. "On est en train de créer ce qui n'était pas possible avant, comme la possibilité d'avoir une assemblée citoyenne", explique ainsi une femme. Pour beaucoup, le fait d'avoir été entendus est déjà une bataille de gagnée même si leur combat est loin d'être terminé.
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