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"Gilets jaunes" : "Ces manifestations doivent s'arrêter", estime la ministre Agnès Buzyn

La ministre de la Santé a également accusé Marine Le Pen de s'entourer de "néonazis". La présidente du Rassemblement national a annoncé qu'elle allait porter plainte.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn à sa sortie du Conseil des ministres, le 13 février 2019 à l'Elysée. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Après un nouveau week-end de mobilisation des "gilets jaunes", notamment marqué par les propos antisémites tenus par des manifestants contre Alain Finkielkraut, Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, a appelé dimanche 17 février sur LCI à la fin d'un mouvement qui "s'est profondément transformé".

Il est en train de dériver. On voit la violence, de semaine en semaine, qui se radicalise, qui est contre les institutions de la République, l'Assemblée nationale, les ministères, les élus, [avec] des propos antisémites régulièrement.

Agnès Buzyn

sur LCI

L'antisémitisme monte en France "depuis des mois", mais le mouvement des "gilets jaunes" permet "à ces propos de se tenir de plus en plus fréquemment", a assuré la ministre, craignant que "des violences physiques" soient la prochaine étape.

"Ces manifestations doivent s'arrêter", a donc conclu Agnès Buzyn, jugeant que parmi ceux qui continuent de manifester, il ne restait que "quelques personnes de bonne foi". D'après le ministère de l'Intérieur, 41 500 manifestants étaient réunis dans toute la France samedi.

Des critiques contre Mélenchon et Le Pen

Toujours sur LCI, la ministre de la Santé a accusé Jean-Luc Mélenchon de ne pas condamner les insultes visant Alain Finkielkraut : "C'est un naufrage" pour lui, a-t-elle jugé. Le leader de La France insoumise avait réagi à l'événement sur Twitter.

Elle a également taclé Marine Le Pen, l'accusant de jouer un "double jeu". La présidente du Rassemblement national a dénoncé "un acte détestable et choquant" commis, selon elle, par "des militants d'extrême gauche".

"Elle est contre l'antisémitisme mais elle a plein de néonazis dans son entourage" et "dès qu'elle peut aller en Autriche ou à Bruxelles rejoindre les néonazis et mouvements d'extrême droite d'Europe et du monde entier, elle y court", a lancé Agnès Buzyn. Marine Le Pen a répliqué sur Twitter dimanche soir, menaçant la ministre de poursuites judiciaires. Elle a confirmé au Parisien sa volonté de porter plainte.

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