"Gilets jaunes" : dans une tribune en ligne, de nombreux artistes saluent un mouvement "sans précédent"
Dans cette tribune intitulée "Gilets jaunes : Nous ne sommes pas dupes !", publiée samedi matin sur le site de Libération, les signataires saluent "un mouvement que le pouvoir cherche à discréditer et réprime sévèrement alors que la violence la plus menaçante est économique et sociale".
Parmi les 1.400 signataires de ce texte relayé par Libération, figurent des comédiennes comme Juliette Binoche, Jeanne Balibar et Emmanuelle Béart, des comédiens comme Swann Arlaud et Simon Abkarian, des cinéastes comme Robert Guédiguian et Sam Karmann, des écrivains comme Édouard Louis et Annie Ernaux.
Les acteurs de la culture estiment que ce mouvement "réclame des choses essentielles : une démocratie plus directe, une plus grande justice sociale et fiscale, des mesures radicales face à l'état d'urgence écologique".
"Les gilets jaunes c'est nous"
"Les gilets jaunes c'est nous", insistent les signataires qui se déclarent "absolument concernés par cette mobilisation historique".
"Nous voyons bien les ficelles usées à outrance pour discréditer les gilets jaunes, décrits comme des anti-écologistes, extrémistes, racistes, casseurs...", dénoncent-ils. "La manœuvre ne prend pas, ce récit ne colle pas à la réalité même si médias grand public et porte-parole du gouvernement voudraient bien nous y faire croire", ajoutent-ils.
"Rien ne justifie la mise en place d'un arsenal anticasseur qui bafoue nos libertés"
Les signataires dénoncent également une "répression qui s'aggrave chaque semaine". "Rien ne justifie la mise en place d'un arsenal législatif dit anticasseur qui bafoue nos libertés fondamentales", estiment-ils.
"Nous continuerons à nous indigner, plus fort, plus souvent, plus ensemble", préviennent les signataires sur la plate-forme nousnesommespasdupes.fr.
Avant cette pétition, l'académicienne Danièle Sallenave avait elle aussi apporté son soutien au mouvement des "gilets jaunes" dans un court essai intitulé Jojo le gilet jaune (Gallimard) dénonçant le "mépris de classe" dont les "gilets jaunes" font l'objet.
"J'ai éprouvé dès les premières manifestations un élan de sympathie, régulièrement renouvelé par le contraste réjouissant, à la télévision, entre leur assurance un peu maladroite et l'hostilité mal dissimulée des journalistes et de leurs invités", a notamment écrit l'auteure de L'églantine et le muguet.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.