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Des centaines de "gilets jaunes" délogés du péage du Boulou à la frontière franco-espagnole

Les manifestants ont été chassés hors de l'autoroute à coups de gaz lacrymogène et se sont massés sur un pont, jetant des objets sur l'axe routier.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des "gilets jaunes" le 22 décembre 2018 au Boulou (Pyrénées-Orientales). (RAYMOND ROIG / AFP)

La situation était tendue à la frontière franco-espagnole. Samedi 22 décembre, plusieurs centaines de "gilets jaunes" se sont rassemblés au péage du Boulou (Pyrénées-Orientales). Ils ont été délogés par les forces de l'ordre en début d'après-midi. Les manifestants ont été chassés hors de l'autoroute à coups de gaz lacrymogène et se sont massés sur un pont, jetant des objets sur l'axe routier, selon un photographe de l'AFP.

"L'autoroute est en train d'être nettoyée pour permettre la reprise normale du trafic", a précisé la préfecture. Les "gilets jaunes" avaient bloqué en début de matinée une bretelle d'autoroute au niveau du Boulou, puis s'étaient dirigés vers le dernier péage avant l'Espagne.

Selon un témoin, les "gilets jaunes" ont laissé passer les voitures, mais bloqué les poids lourds, "symboles des importations espagnoles vers la France à des prix bradés depuis de longues années""Le roi Macron donne des miettes aux gueux", "Le mépris, ça suffit", pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants. Des dizaines de motards défilaient également à leurs côtés.

En milieu de matinée, des dizaines de militants séparatistes catalans, vêtus eux aussi de gilets jaunes et brandissant le drapeau indépendantiste, se sont joints aux protestataires français. Ils avaient bloqué vendredi quelques axes routiers entre les Pyrénées-Orientales et la Catalogne.

Une minute de silence a été observée en hommage à un conducteur tué dans la nuit à l'entrée de l'autoroute Perpignan-Sud, a indiqué une manifestante. Le drame a eu lieu lorsque sa voiture s'est encastrée à l'arrière d'un poids lourd bloqué par un barrage filtrant de "gilets jaunes", a indiqué le procureur de Perpignan, Jean-Jacques Fagni, soulignant que la plupart des manifestants s'étaient enfuis.

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