"Gilets jaunes" : les huit porte-parole laissent la place à deux interlocuteurs
L'un des porte-parole du mouvement, Jason Herbert, annonce sur franceinfo que deux d'entre eux seront désormais les interlocuteurs du gouvernement. Il appelle les "gilets jaunes" à nommer des représentants régionaux.
L'un des huit porte-parole du mouvement des "gilets jaunes", Jason Herbert, annonce mercredi 28 novembre sur franceinfo que seulement deux d'entre eux, Eric Drouet et Priscillia Ludosky, resteraient "les interlocuteurs du gouvernement". Les autres redeviennent "des porte-parole avec la même portée que n'importe lequel des gilets jaunes", a ajouté Jason Herbert.
"La mission de cette délégation était de nouer un premier contact avec le gouvernement, elle a été menée à bien", s'est satisfait Jason Herbert, qui indique que les "gilets jaunes" sont appelés désormais à se réunir pour nommer des représentants régionaux et des référents départementaux, qui pourront accompagner Eric Drouet et Priscillia Ludosky.
franceinfo : Irez-vous dans le bureau du Premier ministre, s'il demande à vous rencontrer ?
Jason Herbert : S'il nous appelle nous irons, mais il y a une organisation qui se met en place suite. La mission de la délégation [des huit porte-parole] était de nouer un premier contact avec le gouvernement, elle a été menée à bien. La délégation des "gilets jaunes" se retire avec effet immédiat, donc les huit membres de cette délégation ne sont plus les porte-parole auprès du gouvernement et deviennent des porte-parole avec la même portée que n'importe quel "gilet jaune".
Comment comptez-vous vous organiser maintenant ?
Parmi les huit membres, deux ont été reçus mardi par M. de Rugy, Eric Drouet et Priscillia Ludosky. Ils vont rester les interlocuteurs du gouvernement. Ils seront potentiellement accompagnés dans le bureau du Premier ministre car nous invitons l'ensemble des "gilets jaunes" à se réunir et à désigner des représentants régionaux et des référents départementaux. L'objectif des représentants régionaux sera potentiellement d'accompagner Eric Drouet et Priscillia Ludosky lors d'une prochaine rencontre.
Que pensez-vous des annonces d'Emmanuel Macron et d'Edouard Philippe sur la taxe des carburants ?
Il faut des alternatives. Le dispositif annoncé par Emmanuel Macron avec une taxe qui s'adapterait et des réunions sur le réajustement de la taxe, ça n'est pas vraiment satisfaisant. Il faudra attendre trois mois à chaque fois et compter sur une décision politique alors qu'énormément de citoyens n'ont plus confiance en la politique.
Edouard Philippe a déclaré qu'il ne discuterait qu'avec "des représentants légitimes". Qu'en pensez-vous ?
Je pense que l'intégralité des personnes qui sont présentes sur le terrain, au contact et qui connaissent des difficultés, sont légitimes. Sur les lignes de conduite les objectifs sont les mêmes.
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