"Gilets jaunes" : suspicion de fichage à Toulouse
Des syndicats et des patients blessés lors des manifestations de "gilets jaunes" ont dénoncé un fichage. Au CHU de Toulouse, le personnel dénonce une remise en cause de leur secret professionnel, ce que la direction réfute.
Dès le mois de décembre, l'Agence régionale de santé Occitanie aurait demandé aux hôpitaux de Toulouse (Haute-Garonne) et au Samu d'activer le fichier SI-VIC pour les blessés des manifestations des "gilets jaunes", comme le montre un courriel envoyé le 7 décembre. Ce fichier a été mis en place après les attentats de 2015. Il s'agit d'un listing qui détaille l'identité de la victime, son adresse et la nature de ses blessures. Un fichage globalement refusé par les équipes médicales du CHU de Toulouse.
Quelle exploitation des données ?
Dans ce fichier, l'anonymat des forces de l'ordre serait garanti, mais pas celui des manifestants. Pour le Dr Jérôme Marty, il s'agit bien d'une atteinte au secret médical. L'utilisation des données recueillies interpelle. L'ARS assure que le ministère de l'Intérieur ne peut avoir accès au fichier SI-VIC qu'en cas d'attentat.
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