"Gilets jaunes" : trois mois de prison et du sursis pour des manifestants d'extrême droite
Six personnes ont été jugées, mercredi 8 janvier, après leur interpellation début décembre, plusieurs jours après l'"acte 3" des "gilets jaunes".
Six jeunes membres de mouvances d'extrême droite ont été condamnés, mercredi 8 janvier, à des peines allant du sursis à trois mois de prison pour leur "participation à un groupement en vue de commettre des dégradations" lors de la manifestation des "gilets jaunes" du 1er décembre.
Agés de 20 à 27 ans, ils ont tous été relaxés du chef d'"association de malfaiteurs", pour lequel ils encouraient cinq ans d'emprisonnement. Plusieurs d'entre eux ont été condamnés pour des "dégradations en réunion", notamment des tags non loin de la place de l'Etoile, et l'un d'entre eux pour "rébellion et outrage à agent" lors de son arrestation.
Interpellations musclées
Ces peines sont bien plus légères que celles requises par le procureur, qui avait demandé jusqu'à un an ferme contre des prévenus ayant "un niveau d'étude très supérieur à la moyenne" et "une passion commune pour la violence", loin du profil habituel des comparutions immédiates de "gilets jaunes".
Ces six jeunes, qui nient avoir participé aux violences du 1er décembre, mais ont reconnu des tags, avoir ramassé un parpaing ou repoussé une grenade lacrymogène, n'ont été arrêtés que six jours plus tard, parfois lors d'interpellations particulièrement musclées – l'un des prévenus a perdu une dent, un autre a eu l'arcade sourcilière ouverte.
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