"Gilets jaunes" : un mouvement fracturé
La journée de contestation du samedi 1er décembre marque un tournant dans le mouvement des "gilets jaunes". Entre radicalisation et main tendue au gouvernement.
Au matin du dimanche 2 décembre, des "gilets jaunes" de Saint-Beauzire dans le Puy-de-Dôme entonnent un chant hostile à Emmanuel Macron. Une ambiance bon enfant qui dénote avec les images de violences de la veille. Près de Nîmes dans le Gard, les "gilets jaunes" se désolidarisent également des casseurs. Dimanche 2 décembre, dix porte-parole du mouvement ont appelé au calme dans une tribune publiée par le Journal du dimanche. Parmi leurs revendications, le gel immédiat des taxes sur les carburants, des débats régionaux, l'organisation d'une conférence sociale et enfin d'un scrutin proportionnel aux élections législatives. Une esquisse d'un programme politique assumé par Christophe Chalençon, l'un des signataires de la tribune.
Certains estiment la violence nécessaire
Cet appel au dialogue ne fait pas l'unanimité. Près de Valenciennes (Nord), certains ne veulent pas condamner les débordements du samedi 1er décembre et estiment que la violence est nécessaire pour se faire entendre. Les "gilets jaunes" sont donc fracturés ; dans cette condition, difficile de créer un mouvement unifié.
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