Grand débat : 7 Français sur 10 se déclarent "insatisfaits" de la restitution faite par Édouard Philippe, selon un sondage
La déception est unanime chez toutes les catégories de la population, sauf chez les sympathisants de LREM, selon un sondage Odoxa-Dentsu consulting pour franceinfo et "Le Figaro".
Près de 7 Français sur 10 (69%) se déclarent "insatisfaits" de la restitution qui a été faite du grand débat national par le Premier ministre Édouard Philippe lundi 8 avril, selon un sondage Odoxa-Dentsu consulting pour franceinfo et Le Figaro de jeudi 11 avril. La déception est unanime chez toutes les catégories de la population, sauf chez les sympathisants de LREM (79% de satisfaits).
Il faut rappeler que tous les sondages effectués avant la restitution, estimaient que 7 Français sur 10 étaient déjà "convaincus que la montagne accoucherait d’une souris".
Les questions de fiscalité liées au pouvoir d’achat font bien partie des préoccupations majeures des Français, mais 70% de ceux qui ont été interrogés ne croient pas en la promesse de "baisser et baisser plus vite les impôts". 62% estiment d'ailleurs que le problème n’est pas le montant des impôts mais leur répartition. Les sympathisants de tous les partis politiques sont de cet avis (59% de LFI, 56% des RN, 61% des LR, 63% des LREM et 69 % des PS). Il y a un consensus de toutes les catégories sociales, les jeunes comme les seniors, les ruraux comme les urbains, les pauvres comme les riches.
Mais, quelles baisses d'impôts ? Les Français interrogés sont très partagés : la baisse de la TVA (30%), la baisse de l’impôt sur le revenu (29%), 22% privilégient le rétablissement de l’ISF et 19% la baisse de la CSG. La baisse de la TVA est la mesure citée par les catégories populaires et plus on est riche, plus on demande une baisse de l’impôt sur le revenu. Il y a une variation quasiment du simple au double entre les plus riches (39% des personnes aux revenus supérieurs) et les plus pauvres (22% des Français les plus modestes). Inversement, plus on est pauvre, plus on demande une baisse de la TVA (23% des plus riches la demande contre 37% des plus pauvres).
Réduire le nombre de fonctionnaires
Pour dégager des marges de manœuvre budgétaires pour baisser les impôts, 49% pensent qu’il faut réduire le nombre de fonctionnaires, plutôt que l’augmentation des déficits (10%) ou le recul de l’âge légal de départ à la retraite (12%). 28% refusent de choisir entre ces solutions et préfèrent même qu’on ne baisse pas le niveau global des impôts.
Cette enquête a été réalisée auprès d’un échantillon de 1 002 Français majeurs interrogés par internet les 10 et 11 avril 2019, selon la méthode des quotas.
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