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Grand débat : "Ce qui a manqué, c'est l'écoute des syndicats et le dialogue social" regrette le secrétaire général de FO

Interrogé mercredi 9 janvier sur franceinfo à propos de l'organisation du Grand débat national voulu par le chef de l'Etat pour répondre à la crise des "gilets jaunes", le secrétaire général de Force Ouvrière Yves Veyrier déplore que les pouvoirs publics n'aient pas suffisamment écouté les syndicats. Il rappelle notamment avoir fait des propositions sur la généralisation de la prime transport.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Yves Veyrier, secrétaire général de FO, le 22 novembre 2018 à Paris (SARAH LEMOINE / FRANCE-INFO)

"Sur les thèmes qui ont été mis au centre du grand débat, que ce soit fiscalité, transition écologique ou organisation de l'Etat et des services publics, Force Ouvrière a exprimé depuis longtemps des analyses et des positions. Ce qui a manqué depuis longtemps, c'est l'écoute des syndicats, la place et la prise en compte du dialogue social" estime ce mercredi sur franceinfo Yves Veyrier, secrétaire général du syndicat Force Ouvrière, après les annonces d'Edouard Philippe sur l'organisation du grand débat national, qui doit commencer le 15 janvier prochain.

Cela fait longtemps par exemple qu'on alerte sur la présence des services publics (...) On va ré-alerter, encore et encore

Yves Veyrier

à franceinfo

Pour le syndicaliste, nombre de revendications des "gilets jaunes" sont des problématiques déjà connues et identifiées par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux. Mais pas, ou insuffisamment, prises en compte. "Cela fait longtemps par exemple qu'on alerte sur la présence des services publics, sur la fermeture de classes, d'hôpitaux, de bureaux de poste, d'agences du trésor, etc", rappelle Yves Veyrier. "On va ré-alerter encore et encore, argumenter, etc. Ensuite il revient aux politiques d'arbitrer sur l'intérêt général".

Sur la prime transport, "j'attends toujours"

"Nous avons déjà dit des choses lorsque le président de la République nous a reçus sur la question des salaires, sur la généralisation de la prime transport, lorsque le mouvement des 'gilets jaunes' est parti... J'attends toujours" se désole le nouveau patron du syndicat. "J'espérais, par exemple sur cette prime transport, qu'on se mette sur le terrain de la négociation avec gouvernement, employeurs et syndicats. Mais j'attends".

Yves Veyrier s'interroge également sur l'après-débat : "Comment le grand débat sera-t-il pris en compte et de quelle manière ? C'est effectivement la question qui se pose pour nous. Quand est-ce qu'on va répondre à ce que nous avons déjà pu dire ?"

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