Grand débat : "Un débat, c'est comme un pique-nique : il faut des ingrédients différents pour que ce soit bon" (CNDP)
Alors que le Premier ministre a précisé les détails de l'organisation du grand débat voulu par le chef de l'Etat en réponse à la crise des "gilets jaunes", la Commission nationale du débat public n'a plus de présidente. Chantal Jouanno a démissioné mardi mais son vice-président affirme sur franceinfo que "tout est prêt".
"Je ne sais pas qu'elles sont les décisions que va prendre le gouvernement" avoue ce mercredi 9 janvier sur franceinfo Floran Augagneur, vice-président de la Commission nationale du débat public (CNDP), au lendemain de l'annonce du retrait de Chantal Jouanno du pilotage du débat. "Nous on s'est occupé de mettre en place les outils du débat, des outils qui permettent la pluralité du débat et susceptibles de toucher le plus de types de publics possibles, y compris des personnes qui n'ont pas l'habitude de s'exprimer".
Tout un chacun pourra participer
"Les outils que nous avions mis en place, c'était notamment des réunions d'initiative locale, j'ai entendu que le Premier ministre avait retenu cette idée-là", se félicite Floran Augagneur. "C'est un des éléments les plus importants : que chacun, qu'il soit maire, président d'organisation ou individu seul, puisse organiser un débat local, une réunion et sera accompagné sur la mise en place, la mobilisation, l'animation et la restitution."
L'ancien conseiller scientifique de la Fondation pour la nature et l’homme, assure également que "tout ce par quoi le débat va commencer dès le 15 janvier est prêt : les réunions d'initiative locale et la plateforme numérique".
Le grand débat dans les gares et les grandes surfaces
Autre outil imaginé par la CNDP et cité ce mercredi par le Premier ministre : "l'idée de débats mobiles". "L'organisateur du débat se déplacera dans toute la France, confirme ainsi le vice-président de la Commission, pour recueillir la parole citoyenne, que ce soit dans des gares, des marchés, des grandes surfaces, différents lieux que nous avons définis" détaille Floran Augagneur. "Il y a aussi la consultation numérique, mais elle ne se suffit pas à elle-même, car tout le monde n'a pas accès à internet et on peut voir qu'un outil numérique peut être préempté par des lobbies."
"Un débat, c'est un peu comme un pique-nique, résume encore Floran Augagneur : il faut que chacun vienne avec des ingrédients différents et des profils différents pour que ce soit bon" a estimé
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