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"Il vient de balancer quelques miettes de pain" : la colère des figures des "gilets jaunes" après la conférence de presse d'Emmanuel Macron

Les leaders du mouvement ont notamment déploré l'écartement du RIC, l'une des principales revendications des manifestants.

Article rédigé par franceinfo
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Maxime Nicolle, le 17 février 2019, à Paris.  (LAURE BOYER / HANS LUCAS / AFP)

Ils n'ont pas été convaincus. Après la conférence de presse d'Emmanuel Macron, jeudi 25 avril, plusieurs figures du mouvement des "gilets jaunes" ont exprimé leur déception. "Il n'a pas écouté ce qu'on a dit dans la rue depuis cinq mois", a déclaré à l'AFP Maxime Nicolle, alias "Fly Rider". "Il a commencé son allocution par dire que ce qu'il avait fait depuis deux ans c'était très bien et qu'on ne l'avait pas compris. Nous, on a très bien compris, il est incapable d'un mea culpa."

>> Ce qu'il faut retenir des annonces d'Emmanuel Macron

Ce "gilet jaune" historique a déploré que le président refuse le RIC, le référendum d'initiative citoyenne, devenu au fil des semaines la principale revendication des manifestants.  Emmanuel Macron a préféré proposer une simplification du référendum d'initiative partagée, en abaissant à un million le nombre de signatures citoyennes nécessaires pour initier une proposition de loi (contre 4,5 millions environ aujourd'hui).

Simplement abaisser le seuil du référendum d'initiative populaire, c'est complètement inutile, il faut toujours l'accord du Parlement.

Maxime Nicolle

à l'AFP

"Il vient de balancer quelques miettes de pain, comme la réindexation des retraites, a-t-il continué. Tout est repoussé, tout est vague, rien n'est précis, donc samedi on lui montrera que nous aussi on sait faire les choses en profondeur, et le 1er-Mai aussi."

"Un bon tchatcheur"

Jérôme Rodrigues, autre figure du mouvement ciblé par un tir de LBD dans l'œil lors d'une manifestation, a regretté un discours qui "sonne creux". "C'est un bon tchatcheur, il vendrait du sable à un Berbère dans le désert, mais ça ne prend pas", affirme-t-il. 

Lui aussi est très déçu des annonces sur la démocratie. "Il ne peut pas être le candidat du vote blanc forcément, ça lui enlèverait complètement l'ivresse du pouvoir", a-t-il cinglé. Sur l'impôt sur le revenu, "il n'a pas annoncé plus de tranches donc on ne réduit pas les inégalités (...) Et il n'y a rien eu sur la TVA, alors que c'est une des premières revendications".

De son côté, Priscillia Ludosky – l'initiatrice d'une pétition contre la hausse des prix du carburant qui a lancé le mouvement des "gilets jaunes" – a regretté sur les réseaux sociaux qu'Emmanuel Macron n'ait "pas eu un mot pour les blessés". Elle a listé les dates des prochaines manifestations prévues, dont celle du 1er-Mai qui s'annonce déjà particulièrement tendue. 

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